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Cheikh Anta Diop naĂźt le 29 dĂ©cembre 1923 dans le village de Caytou, situĂ© dans la rĂ©gion de Diourbel en pays Baol-Cayor, prĂšs de la ville de Bambey, Ă  environ 150 km de Dakar, au SĂ©nĂ©gal. Son pĂšre, le jeune, Massamba Sassoum Diop, dĂ©cĂšde peu de temps aprĂšs sa naissance. Sa mĂšre, Magatte Diop, vit jusqu’en 1984. Cheikh Anta Diop Ă©pouse en 1954 Ă  Paris, une française, Louise Marie Maes, diplĂŽmĂ©e d’études supĂ©rieures en gĂ©ographie. Quatre fils naĂźtront de cette union. Cheikh Anta Diop dĂ©cĂšde le 7 fĂ©vrier 1986. Il repose Ă  Caytou, auprĂšs de son grand-pĂšre, le vieux, Massamba Sassoum Diop, fondateur du village. Plus de 30 ans aprĂšs sa mort et prĂšs de 100 aprĂšs sa naissance, les idĂ©es de Cheikh Anta Diop restent d’actualitĂ©. Ainsi, profitant du quatre-vingt quatorziĂšme anniversaire de sa naissance, nous vous proposons ici les Ă©crits MariĂ©tou Diongue et de Cheick M’BackĂ© Diop sur l’enfant de Caytou. Lisez ! Les travaux de Cheikh Anta Diop, dĂšs 1954, avec les Nations nĂšgres et Culture, puis avec l’unitĂ© de l’Afrique noire et l’Afrique noire prĂ©coloniale, en 1959-1960, inaugurent une nouvelle approche de l’histoire de l’humanitĂ© et de l’Afrique en particulier. Il s’agit de rompre avec la vision a-historique et ethnographique qui repose, entre autres, sur des prĂ©supposĂ©s hĂ©gĂ©liens hĂ©ritĂ©s du XIXĂšme siĂšcle. Cheikh Anta Diop opĂšre une rupture Ă©pistĂ©mologique » radicale, d’une part avec l’approche africaniste de l’étude des sociĂ©tĂ©s et d’autre part avec le mouvement de la nĂ©gritude qui naĂźt entre les deux guerres mondiales. Les dĂ©marches de l’Ecole africaniste dans son ensemble postulent, en effet, une inĂ©galitĂ© des aptitudes intellectuelles entre races » d’oĂč dĂ©coule, au sens biologique des termes, une hiĂ©rarchisation radicale. L’Ecole africaniste est ainsi conduite Ă  apprĂ©hender les sociĂ©tĂ©s africaines Ă  travers ce prisme anthropologique. Les initiateurs du Mouvement de la nĂ©gritude furent eux-mĂȘmes victimes, Ă  des degrĂ©s diffĂ©rents, de cette vision occidentale du NĂšgre comme en tĂ©moigne le cĂ©lĂšbre vers de LĂ©opold SĂ©dar Senghor l’émotion est nĂšgre, la raison hĂ©llĂšne », qui transpose l’infĂ©rioritĂ© intellectuelle supposĂ© du NĂšgre en termes de complĂ©mentaritĂ©. Cheikh Anta Diop s’attache Ă  rĂ©cuser toute inĂ©galitĂ© et hiĂ©rarchisations radicales, Ă  insister constamment sur l’unitĂ© de l’espĂšce humaine, Ă  dĂ©montrer l’outil mĂ©thodologique de l’Ecole africaine qu’est le mythe du NĂšgre prĂ©logique ». Partant de l’idĂ©e que tout peuple a une histoire, Cheikh Anta Diop est conduit Ă  introduire le temps historique et l’unitĂ© dans les Ă©tudes africaines, sortant ainsi l’Afrique de ce carcan a-historique et ethnographique dans lequel les africanistes traditionnels l’ont confinĂ©e. Grace Ă  une mĂ©thodologie qui s’appuie sur les Ă©tudes diachroniques, le comparatisme critique, la pluridisciplinaritĂ© archĂ©ologie, linguistique, ethnonymie/toponymie, sociologie, sciences exactes, etc et une vision Ă  la fois analytique et synthĂ©tique, il lui est possible de rendre aux faits historiques, sociologiques, linguistiques, culturels, etc du continent africain principalement, leur cohĂ©rence et leur intelligibilitĂ©. Cheikh Anta Diop adopte d’emblĂ©e cette approche pluridisciplinaire en Ă©tudiant l’Egypte ancienne dans son contexte nĂ©gro-africain Partant de l’idĂ©e que l’Egypte ancienne fait partie de l’univers nĂšgre, il fallait la vĂ©rifier dans tous les domaines possibles, radical ou anthropologique, linguistique, sociologique, philosophique, historique, etc. Si l’idĂ©e de dĂ©part est exacte, l’étude de chacun de ces diffĂ©rents domaines doit conduire Ă  la sphĂšre correspondante de l’univers nĂšgre africain. L’ensemble de ces conclusions formera un faisceau de faits concordants qui Ă©liminent les cas fortuit. C’est en cela que rĂ©side la preuve de notre hypothĂšse de dĂ©part. Une mĂ©thode diffĂ©rente n’aurait conduit qu’à une vĂ©rification partielle qui ne prouverait rien. Il fallait ĂȘtre exhaustif. » Cheikh Anta Diop, antĂ©rioritĂ© des civilisations nĂšgres, mythe ou vĂ©ritĂ© historique ?. Et les Ă©tudes africaines ne sortiront du cercle vicieux oĂč elles se meuvent, pour retrouver tout leur sens et toute leur fĂ©conditĂ©, qu’en s’orientant vers la vallĂ©e du Nil. RĂ©ciproquement, l’égyptologie ne sortira de sa sclĂ©rose sĂ©culaire, de l’hermĂ©tisme des textes, que du jour oĂč elle aura le courage de faire exploser la vanne qui l’isole, doctrinalement, de la source vivifiante que constitue, pour elle, le monde nĂšgre. » Cheikh Anta Diop, antĂ©rioritĂ© des civilisations nĂšgres, mythe ou vĂ©ritĂ© historique ?. Les directions de recherches tracĂ©es, exposĂ©es et dĂ©frichĂ©es par Cheikh Anta Diop sont nombreuses -L’origine africaine de la civilisation et le processus de diffĂ©rentiation raciale, -L’origine noire de la civilisation Ă©gypto-nubienne, le peuplement de la vallĂ©e du Nil, -L’origine Ă©gyptienne de l’écriture, des sciences, des arts, des lettres, de la philosophie, du droit dans la civilisation occidentale GrĂšce, -L’origine Ă©gyptienne des religions rĂ©vĂ©lĂ©es, -L’identification des grands courants migratoires et la formation des ethnies africaines, -La parentĂ© linguistique et culturelle entre l’Egypte et l’Afrique noire, -L’anciennetĂ© et le dĂ©veloppement de la mĂ©tallurgie du fer en Afrique, -Les deux berceaux culturels septentrional et mĂ©ridional Ă©tude du patriarcat et du matriarcat, -La formation et l’organisation des Etats africains aprĂšs le dĂ©clin de l’Egypte, -L’Etat et la rĂ©volution de l’AntiquitĂ© Ă  nos jours, -L’origine du monde sĂ©mitique, -L’origine des BerbĂšres, -L’émergence de l’Espagne et du Portugal Ă  l’aube des temps modernes, -Les relations avec le monde prĂ©colombien
 Les nouveaux rĂ©sultats de la recherche acquis en archĂ©ologie, en linguistique, en histoire, etc, confirment la pertinence et la fĂ©conditĂ© de ces axes de travail. Une vĂ©ritable renaissance africaine et une rĂ©conciliation de l’humanitĂ© avec elle-mĂȘme En 1954, Cheikh Anta Diop publiait, aux Ă©ditions PrĂ©sence africaine, son ouvrage pionnier Nations nĂšgres et Culture, de l’AntiquitĂ© nĂšgre Ă©gyptienne aux problĂšmes culturels de l’Afrique noire d’aujourd’hui. Ce sous-titre indique clairement la perspective dans laquelle se situe l’auteur. Si l’étude des sociĂ©tĂ©s humaines du passĂ© est intĂ©ressante en elle-mĂȘme, il ne s’agit pourtant pas de s’y complaire» mais de y puiser des leçons». Il s’agit d’accĂ©der Ă  l’intelligibilitĂ© du monde afin de vaincre les difficultĂ©s du prĂ©sent et bĂątir un avenir meilleur Ă  partir d’une connaissance la plus objective possible du passĂ©, du social, de l’économique et du rĂ©el. Cheikh Anta Diop exprime la nĂ©cessitĂ© vitale pour l’Afrique de recouvrer sa mĂ©moire, de restituer son histoire, de dĂ©couvrir les clĂ©s de la comprĂ©hension profonde des structures et de l’évolution des sociĂ©tĂ©s humaines en gĂ©nĂ©ral et africaines en particulier, d’identifier la place du continent dans le mouvement historique de l’humanitĂ©. Il montre que c’est la seule issue salutaire pour restaurer en l’Afrique les conditions mĂȘmes de la crĂ©ativitĂ©, pour opĂ©rer un dĂ©verrouillage de l’esprit crĂ©ateur », pour permettre de nouveau Ă  l’Afrique de participer au progrĂšs de la civilisation humaine et non d’en faire les frais, froidement Ă©crasĂ© par la roue de l’Histoire ». L’histoire est, avec la langue, la composante essentielle de la conscience historique des peuples. Comment savoir oĂč l’on va si l’on ne sait pas d’oĂč l’on vient ? L’étude approfondie du passĂ©, des sociĂ©tĂ©s humaines rĂ©pond Ă  l’idĂ©al humaniste que Cheikh Anta Diop prĂŽne. Il Ă©crit en effet en 1967, dans AntĂ©rioritĂ© des Civilisations nĂšgres-Mythe ou vĂ©ritĂ© historique ?, que 
 la plĂ©nitude culturelle ne peut que rendre un peuple plus apte Ă  contribuer au progrĂšs gĂ©nĂ©ral de l’humanitĂ© et Ă  se rapprocher des autres peuples en connaissance de cause » et il appelle de ses vƓux l’avĂšnement de l’ùre qui verrait toutes les nations du monde se donner la main pour bĂątir la civilisation planĂ©taire au lieu de sombrer dans la barbarie », dans son livre Civilisation ou Barbarie. Pour Cheikh Anta Diop, la conscience moderne ne peut progresser rĂ©ellement qui si elle est rĂ©solue Ă  reconnaitre explicitement les erreurs d’interpellations scientifiques, mĂȘme dans le domaine trĂšs dĂ©licat de l’Histoire, Ă  revenir sur les falsifications, Ă  dĂ©noncer les frustrations de patrimoines. Elle s’illusionne, en voulant asseoir ses constructions morales sur la plus monstrueuse falsification dont l’humanitĂ© ait jamais Ă©tĂ© coupable tout en demandant aux victimes d’oublier pour mieux aller de l’avant ». Il prĂ©cise que ses recherches historiques ne sont point un effort a priori de rĂ©habilitation aux yeux des uns et des autres, ce qui eĂ»t Ă©tĂ© puĂ©ril ». Pour lui, seule la vĂ©ritĂ© est utile, seule la vĂ©ritĂ© est rĂ©volutionnaire, seule la vĂ©ritĂ© rapproche ». Il veut, par dĂ©marche scientifique, objective, restaurer la mĂ©moire, la conscience historique de la communautĂ© noire, du continent et de la Diaspora. La connaissance du passĂ© constitue Ă  la fois un rempart de sĂ©curitĂ© d’une communautĂ© contre un gĂ©nocide culturel ou physique et elle est le socle solide sur lequel elle peut et doit s’appuyer pour choisir des institutions nouvelles, Ă©laborer une vĂ©ritable politique de dĂ©veloppement culturel, Ă©conomique, social, industriel, scientifique et technique. Ainsi, l’unitĂ© culturelle de l’Afrique noire fonde l’édification d’un Etat fĂ©dĂ©ral. La connaissance du passĂ© dĂ©bouche donc de façon dynamique, rationnelle, sur la gestion du prĂ©sent et la construction du futur. l’Africain qui nous a compris est celui-lĂ  qui, aprĂšs la lecture de nos ouvrages, qui aura senti naitre en lui un autre homme, animĂ© d’une conscience historique, un vrai crĂ©ateur, un PromĂ©thĂ©e porteur d’une nouvelle civilisation et parfaitement conscient de ce que la terre doit Ă  son gĂ©nie ancestral dans tous les domaines de la science, de la culture et de la religion ». En 1962, il conclut ainsi sa communication au colloque d’AthĂšnes organisĂ© par l’UNESCO sur le thĂšme Racisme, science et pseudo-science le climat, par la crĂ©ation de l’apparence physique des races, a tracĂ© des frontiĂšres ethniques qui tombent sous le sens, frappent l’imagination et dĂ©terminent les comportements instinctifs qui ont fait tant mal dans l’histoire. Tous les peuples qui ont disparu dans l’histoire, de l’AntiquitĂ© Ă  nos jours, ont Ă©tĂ© condamnĂ©s, non par une quelconque infĂ©rioritĂ© originelle, mais par leurs apparences physiques, leurs diffĂ©rences culturelles. C’est au niveau du phĂ©notype, c’est-Ă -dire des apparences physiques, que la notion de race apparait dans l’histoire et les relations sociales peu importe qu’un Zoulou soit, au niveau de son stock gĂ©nĂ©tique, plus proche de Vorster qu’un SuĂ©dois, dĂšs l’instant qu’il a la peau noire. Donc, le problĂšme et de rééduquer notre perception de l’ĂȘtre humain, pour qu’elle se dĂ©tache de l’apparence raciale et se popularise sur l’humain dĂ©barrassĂ© de toutes coordonnĂ©es ethniques.» Cf. Cheikh Anta Diop, L’unitĂ© d’origine de l’espĂšce humaine », in actes du colloque d’AthĂšnes Racisme, science et pseudo-science. Dans la perspective de la renaissance culturelle du monde noir et de l’édification d’une civilisation planĂ©taire dont le Noir sera l’un des bĂątisseurs, CHEICK Anta Diop invite Ă  la réécriture objective et salutaire de l’histoire de l’humanitĂ©, de l’histoire des sciences, de l’histoire de la philosophie, de celle des arts etc. l’Homme, son devenir, sont au centre de ses rĂ©flexions. Cherchant Ă  dessiner les contours d’un avenir Ă  partir d’une double lecture, celle du passĂ© et celle des plus rĂ©cents progrĂšs de la science, il pose les prĂ©misses d’une philosophie qui vise Ă  rĂ©concilier l’homme avec lui-mĂȘme, en s’élevant au-dessus des contingences du moment historique auquel il appartient. Cf. Civilisation ou Barbarie. Son Ɠuvre convie l’humanitĂ© Ă  regarder en face son vĂ©ritable passĂ©, Ă  assumer sa mĂ©moire, afin de rompre avec les gĂ©nocides, avec le racisme, pour sortir enfin de la barbarie et entrer dĂ©finitivement dans la civilisation. MariĂ©tou Diongue Cheick M’BackĂ© Diop
Oneof the foundational intellectual pillars of Afrocentricity was the late Dr. Cheikh Anta Diop. He live from December 29, 1923 to February 7, 1986. Dr. Diop was a world renowned scientist and
Le livre Nation nĂšgres et cultures », est le fruit de recherches phĂ©nomĂ©nales, menĂ©es par Cheikh Anta Diop, afin de restaurer l’histoire de l’Afrique noire longtemps occultĂ©e. À cette Ă©poque, le racisme scientifique, portĂ© par d’éminentes figures, Ă©tait enracinĂ© dans la sociĂ©tĂ© occidentale, et avait attribuĂ© au blanc l’ĂȘtre cartĂ©sien par excellence, la paternitĂ© de toutes les civilisations, et dĂ©fini le noir, comme un ĂȘtre primitif, Ă©motif, incapable de la moindre logique. Les Égyptiens de l’antiquitĂ© Ă©taient noirs C’est dans ce torrent de certitudes racistes, que Cheikh Anta Diop, jeune homme de 27 ans, va prendre l’idĂ©ologie dominante Ă  contre-pied, en affirmant que les Égyptiens de l’antiquitĂ©, prĂ©curseurs de la civilisation et des sciences Ă©taient des noirs. Il ne fait pas que l’affirmer, il le prouve. Cette thĂšse fit l’effet d’un sĂ©isme, et comme elle dĂ©rangeait, il fallait le faire taire. On ne peut cacher le soleil avec la main dit le proverbe africain. MĂȘme si l’universitĂ© de la Sorbonne rejette sa thĂšse en 1951, PrĂ©sence africaine Ă©ditera le livre en 1954. Nonobstant les preuves qui ne manquent pas dans son livre, des scientifiques pĂ©tris de prĂ©jugĂ©s essaieront par tous les moyens, de jeter le discrĂ©dit sur son travail. JugĂ©es trop rĂ©volutionnaires, certains intellectuels africains avaient du mal Ă  adhĂ©rer aux idĂ©es vĂ©hiculĂ©es dans le livre. AimĂ© CĂ©saire fut l’un des rares Ă  le soutenir. Dans discours sur le colonialisme », il qualifiera le livre de Cheikh Anta Diop de livre le plus audacieux qu’un nĂšgre n’ait jamais Ă©crit » Il a fallu attendre le colloque de l’Unesco en 1974, pour que la plus grande partie de ses thĂšses soient finalement reconnues dans sa façon d’écrire, sa culture et sa façon de penser, l’Egypte Ă©tait africaine » telles furent les conclusions de ce sommet. Les preuves de la nĂ©gritude de l’Egypte antique 1Statue en grĂšs du pharaon Montouhotep II environ 2055-2004 avant JC, provenant de Deir elBahari, situĂ© sur la rive gauche du Nil face Ă  Louxor. Elle est exposĂ©e au MusĂ©e national Ă©gyptien au Caire. AFP – Luisa Ricciarini/Leemage Le combat fut de longue haleine, et pourtant, bien avant lui, la paternitĂ© de la civilisation Égyptienne avait Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  la race noire. Dans les tĂ©moignages de savants grecs comme HĂ©rodote, Aristote, qui Ă©taient des tĂ©moins oculaires, la peau noire et les cheveux crĂ©pus des Égyptiens Ă©taient mentionnĂ©s. Aristote disait d’eux qu’ils Ă©taient agan malane » pour dĂ©crire leur peau ce qui signifiait excessivement noir. Au 18e s, le comte de Volney, historien français, devant les Ă©vidences accablantes, tira les mĂȘmes conclusions Les Coptes sont donc proprement les reprĂ©sentants des Egyptiens et il est un fait singulier qui rend cette acception encore plus probable. En considĂ©rant le visage de beaucoup d’individus de cette race, je lui ai trouvĂ© un caractĂšre particulier qui a fixĂ© mon attention tous ont un ton de peau jaunĂątre et fumeux, qui n’est ni grec, ni arabe ; tous ont le visage bouffi, l’Ɠil gonflĂ©, le nez Ă©crasĂ©, la lĂšvre grosse ; en un mot, une vraie figure de MulĂątre. J’étais tentĂ© de l’attribuer au climat, lorsqu’ayant visitĂ© le Sphinx, son aspect me donna le mot de l’énigme. En voyant cette tĂȘte caractĂ©risĂ©e de nĂšgre dans tous ses traits, je me rappelais ce passage remarquable d’HĂ©rodote, oĂč il dit Pour moi, j’estime que les Colches sont une colonie des Egyptiens, parce que, comme eux, ils ont la peau noire et les cheveux crĂ©pus », c’est Ă  dire que les anciens Egyptiens Ă©taient de vrais nĂšgres de l’espĂšce de tous les naturels de l’Afrique.» Une des autres preuves irrĂ©futables du caractĂšre nĂšgre des anciens Égyptiens, Ă©taient la couleur de leurs dieux. Osiris et Thot pour ne citer qu’eux Ă©taient noirs. Les reprĂ©sentations foncĂ©es des pharaons et les coiffures qu’ils arboraient, Ă©tayent aussi la nĂ©gritude de l’Égypte antique. voir les reprĂ©sentations de MENTOUHOTEP 1er et NÉFERTARI L’analogie va au-delĂ  des traits physiques et capillaires. Des valeurs propres Ă  l’Égypte antique, comme le totĂ©misme sont encore prĂ©sentes en Afrique noire. Une Ă©tude comparĂ©e linguistique, souligne des similitudes entre l’Égyptien et les langues africaines comme le Valaf et le Serereliste non exhaustive. Au vue de ces arguments, la conclusion est sans appel L’invention de l’écriture, des sciences nous la devons Ă  des noirs. La culture grecque qui a inspirĂ© la culture romaine, tire ses sources de l’Afrique nĂšgre. Pythagore est restĂ© en Egypte pendant 22 ans, de 558 Ă  536 av. J-C. Platon y est restĂ© de 399 Ă  387 av. C’est par consĂ©quent lĂ -bas, aux pieds des prĂȘtres Égyptiens, qu’ils ont puisĂ© le savoir qui a fait leur gloire. L’Egypte pharaonique qui a Ă©tĂ© leur institutrice pendant si longtemps fait partie du patrimoine du Monde Noir. Elle est elle-mĂȘme fille de l’Ethiopie. Et dans sa façon d’écrire, sa culture et sa façon de penser, l’Egypte Ă©tait africaine ». Donner Ă  l’homme noir la place qui lui revient dans l’histoire de l’humanitĂ© Le fait que ce pan de l’histoire de l’humanitĂ©, ait Ă©tĂ© balayĂ© du revers de la main, Ă©tait liĂ© au besoin de justifier la colonisation. On invente alors le nĂšgre barbare, Ă  qui on apporte la culture. Cette propagande avait du mal Ă  accepter, que la sociĂ©tĂ© africaine Ă©tait structurĂ©e, et avancĂ©e, avant l’arrivĂ©e des colons. Que l’émancipation des femmes n’était pas un problĂšme. La sociĂ©tĂ© africaine Ă©tant matriarcale, les femmes occupaient des postes de responsabilitĂ©, bien avant que ce fut le cas en Europe. Le but de Cheikh Anta Diop en restituant cette vĂ©ritĂ©, Ă©tait de redonner au continent oubliĂ© ses lettres de noblesse. Il ne s’agissait pas d’éveiller des relents sous-jacents de complexe de supĂ©rioritĂ©, pouvant dĂ©boucher sur des formes nazisme. [
] la civilisation dont il [le NĂšgre] se rĂ©clame eĂ»t pu ĂȘtre créée par n’importe quelle autre race humaine – pour autant que l’on puisse parler d’une race – qui eĂ»t Ă©tĂ© placĂ©e dans un berceau aussi favorable, aussi unique” [Cheikh Anta Diop, Nations nĂšgres et Culture]. Loin d’ĂȘtre un raciste comme voulait le dĂ©crire ses dĂ©tracteurs, Cheikh Anta Diop Ă©tait un grand humaniste, qui a Ă©tĂ© reconnu comme tel. Son travail a consistĂ© Ă  combattre le racisme scientifique, et Ă  prouver que l’intelligence n’est nullement liĂ©e Ă  la couleur de peau. Il a remis en cause la conception de la race dominante, ce qu’on peut considĂ©rer comme un apport non nĂ©gligeable Ă  l’histoire de l’humanitĂ©. L’hĂ©ritage de Cheikh Anta Diop Des annĂ©es plus tard, comment contribuons-nous Ă  la propagation de l’hĂ©ritage colossal de Cheikh Anta Diop ? Il prĂŽnait une Afrique unie, rassemblĂ©e, aprĂšs s’ĂȘtre forgĂ©e une identitĂ© forte qui servirait de fondation solide. OĂč en sommes-nous avec le panafricanisme ?Avec l’adaptation de nos langues aux rĂ©alitĂ©s et aux sciences comme il en a fait l’expĂ©rience avec le Valaf dans le livre ? Avec la dĂ©colonisation des mentalitĂ©s ? Force est de constater que ces sujets restent d’actualitĂ©. La tĂąche qui nous incombe aujourd’hui, est de contribuer TOUS Ă  l’émergence de notre continent qui sera d’abord culturelle. Dans le domaine scolaire, nous devons implĂ©menter des manuels adapter Ă  nos rĂ©alitĂ©s. Adaptons nos langues aux rĂ©alitĂ©s modernes. Il ne s’agit pas de bannir les langues coloniales acquises, mais revaloriser les nĂŽtres et les adapter aux sciences modernes. C’est les pieds solidement ancrĂ©s dans ses racines, libre de toute aliĂ©nation, dĂ©tachĂ©e du joug du colonial, et de l’aliĂ©nation du colonisĂ©, que l’Afrique connaĂźtra sa vraie valeur, et qu’elle pourra prendre sa place sur l’échiquier mondial. Cette refondation qui ne doit pas se faire dans une dĂ©marche belliqueuse, engendrera des africains fiers de leurs origines, qui prendront leur destinĂ©e en main. Une contribution de GisĂšle Doh, fondatrice de l’Association les racines du baobab crĂ©atrice du blog
Certainsd'entre nous ont entendu parler du concept de "Renaissance Africaine", que l'on Ă©crit en Ro En Kemet, "Uhem Mesut" (Le Renouvellement des Naissances). Pour RenaĂźtre, il faut avoir Ă©tĂ©. C'est ainsi que la connaissance de l'histoire de l'Afrique (Kemet) doit ĂȘtre connue. Et retracer l'histoire des Kamits (Noirs) depuis l'apparition de l'Homme Moderne

Un nouvel ancĂȘtre exhumĂ© des trĂ©fonds de l'Histoire pour les EuropĂ©ens Les rĂ©cents travaux menĂ©s par des chercheurs viennent bousculer l’arbre gĂ©nĂ©alogique des EuropĂ©ens. Jusqu’ici, on savait que nos lointains ancĂȘtres Ă©taient des chasseurs-cueilleurs venus d’Afrique puis, plus rĂ©cemment, les premiers agriculteurs qui avaient cheminĂ© depuis le Moyen-Orient. Or, voici qu’une troisiĂšme branche vient se greffer Ă  l’arbre, celle des Eurasiens du nord. La famille s'agrandit. Les premiers ancĂȘtres des EuropĂ©ens ont pris pied sur le continent il y a environ 45 000 ans. Les scientifiques ont retracĂ© le cheminement de ces groupes de chasseurs-cueilleurs venus d’Afrique qui ont cohabitĂ© avec l’Homme de NĂ©andertal, disparu lui, il y a environ 28 000 ans. Viennent ensuite des hommes originaires du Moyen-Orient ; ce sont les premiers Ă  pratiquer l’agriculture il y a de cela 7 Ă  8 000 ans. La famille s’élargit Jusqu’à maintenant, voilĂ  Ă  quoi se rĂ©sumaient les origines des humains europĂ©ens. C’était sans compter sur les travaux entrepris par une Ă©quipe internationale de gĂ©nĂ©ticiens que publie la revue scientifique Nature. Ces chercheurs dirigĂ©s par Iosif Lazardis de l’école de mĂ©decine de l’universitĂ© de Harvard viennent en effet d’ajouter une troisiĂšme branche Ă  l’arbre gĂ©nĂ©alogique. Selon leur Ă©tude, une troisiĂšme vague migratoire venue cette fois d’Eurasie du nord en gros, du nord de la Russie, se serait ajoutĂ©e aux de la momie d'Ötzi prĂ©sentĂ©e au musĂ©e de PrĂ©histoire de Quinson Alpes-de-Haute-Provence, France, sud-estWikipedia/Licence Creative Commons PaternitĂ©Contrairement aux arrivĂ©es prĂ©cĂ©dentes de populations, les scientifiques sont encore incapables de situer la pĂ©riode oĂč ce dernier apport serait intervenu ; probablement plus tard puisqu’on ne retrouve pas leur signature gĂ©nĂ©tique chez les tout premiers EuropĂ©ens. Mais la rĂ©alitĂ© de cette prĂ©sence nord-eurasienne est dĂ©montrĂ©e grĂące Ă  des analyses d’ADN extrĂȘmement prĂ©cises. C’est ainsi qu’on retrouve en commun 20 % de l’ADN des EuropĂ©ens avec celui des Eurasiens du Nord. Pour mĂ©moire, les palĂ©ogĂ©nĂ©ticiens estiment que l’ensemble des humains, hormis les Africains, ont en commun dans leur ADN, 2 % des gĂšnes nĂ©andertaliens.
 Pour leur dĂ©monstration, les chercheurs ont collectĂ© l’ADN de 2 300 personnes vivant dans le monde pour le comparer Ă  celui des squelettes de neuf ancĂȘtres » retrouvĂ©s en SuĂšde, au Luxembourg et en Allemagne lors de fouilles archĂ©ologiques. Ces anciens EuropĂ©ens chasseurs-cueilleurs vivaient il y a 8 000 ans, avant l’arrivĂ©e des agriculteurs. Ces Ă©chantillons d’ADN ont aussi Ă©tĂ© comparĂ©s Ă  celui d’Ötzi, l’ homme des glaces », dĂ©couvert en 1991 et qui vivait en Europe il y a 4 500 ans. Mais c’est grĂące aux restes de deux Eurasiens du nord, dont un jeune garçon vivant en SibĂ©rie il y a 24 000 ans, que le lien entre les deux groupes a pu ĂȘtre Ă©tabli. FantĂŽme Jusque-lĂ , on savait qu’il y avait eu quelque part un groupe dit population fantĂŽme » parce qu’on en trouvait des traces dans nos gĂšnes. Mais jamais avant la dĂ©couverte faite en SibĂ©rie on n’avait dĂ©busquĂ© de preuve de leur prĂ©sence. C’est maintenant chose faite et les spĂ©cialistes peuvent affirmer que presque tous les EuropĂ©ens ont des ancĂȘtres dans les trois groupes d’origine, mais Ă  des proportions diverses les EuropĂ©ens du nord d’aujourd’hui ont d’avantage d’ancĂȘtres chasseurs-cueilleurs, jusqu’à 50 % des Lituaniens, alors que chez ceux du sud on trouve plus d’ancĂȘtres agriculteurs, donc venant du Moyen-Orient. Au fil de leurs investigations, les Ă©quipes du Pr Iosif Lazardis ont Ă©galement pu Ă©tablir que les mĂȘmes Eurasiens du nord se sont mĂ©langĂ©s aux tribus qui devaient franchir le dĂ©troit de BĂ©ring il y a 15 000 ans avant d’essaimer sur le continent amĂ©ricain. Les analyses de leur ADN en apportent la preuve. Mais les scientifiques sont allĂ©s encore plus loin pour faire parler l’ADN des EuropĂ©ens de cette Ă©poque reculĂ©e. Selon leurs travaux, les EuropĂ©ens d’il y a quelques millĂ©naires Ă©taient plutĂŽt petits, avaient la peau et les cheveux foncĂ©s, les yeux clairs. Ces rĂ©sultats obtenus par le sĂ©quençage d’ADN viennent donc confirmer les recherches menĂ©es sur le squelette d’un chasseur-cueilleur, baptisĂ© Brana-1, trouvĂ© en 2006 en Espagne et qui vivait il y a 7 000 ans

Obenga (ThĂ©ophile) : Cheikh Anta Diop, Volney et le sphinx. Paris. PrĂ©sence africaine / Khepera. 1996. 484p. – Ortigues (Marie-CĂ©cile et Edmond) : ƒdipe africain. Paris. L'harmattan. 1984. 324 p. – Otto (Gollnhofer) : Les rites de passage dans la sociĂ©tĂ© initiatique du Bwete chez les Mitsogho: la manducation de l'Iboga. Paris. MusĂ©e de Aujourd'hui, le consensus gĂ©nĂ©ral parmi les spĂ©cialistes est que l'Égypte antique Ă©tait une sociĂ©tĂ© multiethnique – africaine et proche-orientale – ayant dĂ©veloppĂ© trĂšs tĂŽt des singularitĂ©s qui en faisaient une civilisation originale[1]. Cette originalitĂ© Ă©tait revendiquĂ©e par les Égyptiens eux-mĂȘmes qui se considĂ©raient comme un peuple distinct de ses voisins asiatiques, nubiens et libyens, issus des ennemis du dieu Soleil RĂȘ[2]. Les tenants de la thĂšse afrocentriste dĂ©fendent cependant une thĂ©orie controversĂ©e selon laquelle les anciens Égyptiens seraient les descendants direct des peuples noirs » de l'Afrique sub-saharienne. Cette thĂ©orie, que les spĂ©cialistes considĂšrent gĂ©nĂ©ralement comme une volontĂ© de magnifier artificiellement le passĂ© de l'Afrique noire, a cependant permis d'enrichir nos connaissances ethnologiques sur les anciens Égyptiens et de remettre en cause les reliquats de biais que l'Ă©gyptologie avait hĂ©ritĂ©s de ses origines europĂ©ennes. Obstacles dans la dĂ©termination de l'origine La dĂ©termination de l'origine des anciens Égyptiens est remplie d'obstacles dans la mesure oĂč des concepts comme la race » ne sont pas des notions scientifiques et oĂč la couleur de peau peut faire partie d'un large Ă©ventail de nuances Ă  l'intĂ©rieur d'une seule catĂ©gorie de population. Des raisons historiques font que les concepts de race noire et de race blanche sont particuliĂšrement difficiles Ă  dĂ©crire dans les sociĂ©tĂ©s occidentales. Des reliquats racistes des pĂ©riodes prĂ©cĂ©dentes continuent Ă  influencer la classification des individus multiethniques et la question de savoir si les individus non-africains Ă  la peau sombre sont noirs » produit des rĂ©ponses diffĂ©rentes selon les circonstances. Pour autant, si les catĂ©gories raciales sont dĂ©nuĂ©es de tout fondement gĂ©nĂ©tique, elles sont basĂ©es sur le phĂ©notype, la lignĂ©e et la gĂ©ographie qui leur confĂšrent une rĂ©alitĂ© sociologique des plus concrĂštes. Aussi est-ce exclusivement dans ce cadre qu'il convient de situer le dĂ©bat concernant l'identitĂ© raciale » des anciens Égyptiens. Et ce cadre est bien celui de l'afrocentricitĂ©, Ă  la suite des travaux de Cheikh Anta Diop. Bien que les restes des anciens Égyptiens aujourd'hui disponibles pour l'Ă©tude aient gĂ©nĂ©ralement subi des dĂ©tĂ©riorations significatives et aient Ă©tĂ© embaumĂ©s, le dĂ©bat sur leurs phĂ©notype et lignage se poursuit, en dĂ©pit du grand nombre d'indices obtenus Ă  partir des tests scientifiques et de leur examen mĂ©dico-lĂ©gal. Au XXIe siĂšcle, les reconstructions mĂ©dico-lĂ©gales ont produit des images et des Ă©laborations sujettes Ă  des variations considĂ©rables touchant Ă  l'apparence que le pharaon ToutĂąnkhamon a pu avoir. Les critiques accusent certains de ces efforts d'avoir Ă©tĂ© politiquement influencĂ©s et d'avoir engendrĂ© des reprĂ©sentations politiquement et racialement motivĂ©es. MĂȘme si les chercheurs Ă©taient en mesure de dĂ©terminer de façon concluante la question de l'appartenance phĂ©notypique d'un pharaon, des questions plus Ă©tendues demeureraient concernant l'apparance phĂ©notypique de la population Ă©gyptienne en gĂ©nĂ©ral au cours des millĂ©naires. Bien que des vestiges d'origine non-royale aient Ă©tĂ© mis Ă  jour, les chercheurs ont peu de chance de trouver un Ă©chantillon authentique de la sociĂ©tĂ© Ă©gyptienne. De toute façon, les polĂ©miques les plus remarquĂ©es tournent principalement autour des icĂŽnes de l'Égypte antique – ses pharaons, ses reines et leurs consorts. La gĂ©ographie et la linguistique offrent quelques indices, mais la proximitĂ© de l'Égypte avec le Moyen-Orient et l'Asie a produit une confluence de cultures et de peuples oĂč l'Ă©quilibre des forces et l'influence de ces Ă©lĂ©ments disparates n'ont cessĂ© de changer au cours des millĂ©naires que recouvre l'Égypte dynastique. Toutefois, avant la PremiĂšre PĂ©riode IntermĂ©diaire qui consacre une modification substancielle des forces Ă  Kmt au profit d'influences exo-africaines, l'essentiel des interactions culturelles attestĂ©es est inter-africain ; soit plus de 4000 ans aprĂšs la Dynastie ZĂ©ro qui est d'origine on africaine. D'autre part, il n'est pas prouvĂ© qu'aux VĂš et IVĂš millĂ©naires avant notre Ăšre oĂč se forment les sociĂ©tĂ©s protodynastiques kmtiennes, les populations habitant le Croissant Fertile et la MĂ©sopotamie notamment les Anunaki ont un phĂ©notype diffĂ©rent de celui des proto-kmtiens. L'hypothĂšse de sociĂ©tĂ©s "multi-ethniques" dans ces temps aussi rĂ©culĂ©s est plus souvent supputĂ©e que dĂ©montrĂ©e. Le riche patrimoine culturel de l'art Ă©gyptien antique illustre amplement la vie Ă©conomique, religieuse, sociale et politique des anciens Égyptiens au quotidien. Les artisans Ă©gyptiens Ă©taient extrĂȘmement habiles dans l'art de la forge, la peinture, la taille et la sculpture. L'esthĂ©tique Ă©gyptienne et l'utilisation clairement symbolique, plutĂŽt que rĂ©aliste, des couleurs dans la reprĂ©sentation de la forme humaine ont nĂ©anmoins rendu problĂ©matique la dĂ©termination, dans certains cas, de l'apparence phĂ©notypique des sujets. Les figures humaines ont Ă©tĂ© peintes en jaune ocre, en ocre rouge brunĂątre, en bleu, en blanc et en noir. Les diverses interprĂ©tations concernant la signification et le but de telles descriptions diffĂ©rant selon les chercheurs, la question du phĂ©notype demeure en suspens. La question est Ă©galement compliquĂ©e par la nature Ă©litiste d'une grande partie de l'art qui nous est parvenu. Il se peut que les peintures murales et les artĂ©facts retrouvĂ©s dans les temples et les hypogĂ©es des rois et des individus prééminents ne reflĂštent pas exactement la dĂ©mographie du peuple Ă©gyptien de l'Ă©poque. En somme, mĂȘme si une Ă©tude exhaustive des matĂ©riels disponibles rĂ©vĂ©lait un phĂ©notype dominant parmi les Ă©lites kmtiennes, d'aucuns prĂ©tendraient que ces matĂ©riels pourraient ne pas ĂȘtre un Ă©chantillon reprĂ©sentatif de toute la population kmtienne, Ă  toutes les Ă©poques. Or, de telles conditions drastiques de validitĂ© scientifique n'ont jamais Ă©tĂ© ni acquises, ni requises dans aucun cas par exemple, on ne dispose pas d'Ă©chantillon reprĂ©sentatif de "Grecs", "Romains", "AthĂ©niens" permettant d'assurer absolument que ces populations Ă©taient blanches. Il a suffit qu'elles fussent gĂ©ographiquement europĂ©ennes, et que leurs descriptions disponibles renvoient au phĂ©notype "blanc", pour qu'on les disent tels, lĂ©gitimement ; jusqu'Ă  preuve du contraire. DĂ©bats idĂ©ologiques Par-delĂ  les difficultĂ©s scientifiques, il y a les a priori idĂ©ologiques. DiffĂ©rents partis ont essayĂ© de façonner les anciens Égyptiens Ă  leur propre image pour se rĂ©clamer de l'Égypte dynastique comme d'une crĂ©ation de leurs ancĂȘtres. MĂȘme ceux qui conviennent que l'Égypte ancienne Ă©tait une sociĂ©tĂ© multiethnique, au moins dans une certaine mesure, sont en dĂ©saccord en ce qui concerne les dates auxquelles des dĂ©calages de population ont pu se produire et jusqu'Ă  quel point la diversitĂ© ethnique a existĂ©. De part et d'autre, des rĂ©criminations d'appropriation culturelle ont Ă©tĂ© Ă©changĂ©es. En 2005, quand trois Ă©quipes distinctes originaires de trois pays diffĂ©rents ont Ă©tĂ© chargĂ©es de reconstituer le visage de ToutĂąnkhamon et de lui assigner un point d'origine raciale et gĂ©ographique, des protestations de mĂ©contentement et de colĂšre ont Ă©clatĂ© au milieu d'accusations d'afrophobie de la part du Conseil suprĂȘme des AntiquitĂ©s Ă©gyptiennes, de racisme, de blanchissement, accompagnĂ©es de contre-accusations de racisme inverse. Avec l'excavation du tombeau du pharaon ToutĂąnkhamon de la XVIIIe dynastie en 1922, le monde occidental a Ă©tĂ© balayĂ© par une vague d' Ă©gyptomanie » qui a dĂ©clenchĂ© des reprĂ©sentations d'anciens Égyptiens dans les biens de consommation, les arts dĂ©coratifs et le cinĂ©ma. Bien que certaines de ces images ait Ă©tĂ© d'aspect plutĂŽt nĂ©groĂŻde ou sĂ©mitique, la grande majoritĂ© a reprĂ©sentĂ© les Égyptiens comme de type caucasien et Ă  la peau claire. Dans le cinĂ©ma amĂ©ricain, les acteurs blancs ont prĂ©dominĂ© dans les rĂŽles dĂ©peignant les anciens Égyptiens et leurs pharaons, alors que les acteurs noirs Ă©taient habituellement dĂ©peints comme domestiques ou esclaves nubiens. ThĂšse hamitiste La thĂ©orie hamitiste prend forme au XIXe siĂšcle de la rencontre du comparatisme linguistique de Meinhof langues libyennes, couchitiques et ancien Ă©gyptien et des thĂ©ories racistes de Gobineau. D'aprĂšs cette thĂ©orie, les Hamites » seraient des caucasiens originaires d'Asie et seraient Ă  l'origine de la civilisation des populations africaines dites primitives ». Les Hamites sont parfois confondus avec les Chamites » descendants de Cham. Bien que cette thĂšse raciste fĂ»t fortement critiquĂ©e dĂšs le dĂ©but du XXe siĂšcle, il faudra attendre les annĂ©es 1960 pour qu'elle soit dĂ©finitivement abandonnĂ©e. ThĂšse afrocentriste Les tenants de la thĂšse afrocentriste affirment souvent que l' identitĂ© noire » Ă©tait plus forte dans l'histoire Ă©gyptienne ancienne et qu'elle s'est affaiblie avec le temps mais que l'Égypte est restĂ©e essentiellement une civilisation noire africaine[3] tout au long de l'Ăšre dynastique. L'Ă©gyptologue Ă©gyptien Abd El Hamid Zayed dĂ©nonce ainsi les biais de l'Ă©gyptologie occidentale L'histoire de l'Égypte ancienne a si longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme mĂ©diterranĂ©enne et blanche qu'il faut reconvertir les techniques d'enquĂȘte, les matĂ©riaux et surtout les mentalitĂ©s des chercheurs pour replacer la terre des pharaons dans son contexte africain. » Kemet terre noire » I6-m-tO49 ou I6-m-tN23 variante[4] I6t-A1-B1-Z3 En Ă©criture hiĂ©roglyphique, un des nombreux noms pour l'Égypte est prononciation probable KĂȘmĂ© ». Le composant principal du mot est le bilitĂšre[5] km, qui signifie noir[6] ». Le dernier signe, qui ne se lit pas, est le dĂ©terminatif permettant de distinguer l'un de l'autre des termes de sens diffĂ©rent mais Ă©crits de maniĂšre identique. Dans les deux premiĂšres graphies de le dĂ©terminatif – localitĂ© avec des rues qui se croisent et canal d'irrigation - est utilisĂ© pour signifier un lieu habitĂ© ou une contrĂ©e irriguĂ©e ; dans la troisiĂšme graphie, il dĂ©termine » une collectivitĂ© humaine. L'utilisation de en termes de lieu s'opposait gĂ©nĂ©ralement Ă  terre rouge » le dĂ©sert inhospitalier de part et d'autre de la vallĂ©e du Nil, la rĂ©gion la plus fertile de l'Égypte. UtilisĂ© pour dĂ©signer des personnes, se traduit par Égyptiens[7] ». Il est commun, parmi les auteurs afrocentristes, de parler de Kemet » pour se rĂ©fĂ©rer Ă  l'Égypte. Ils associent cependant le terme Ă  une prĂ©tendue identitĂ© raciale Ă©gyptienne plutĂŽt qu'Ă  la topographie en soutenant que le noir » du mot Kemet se rapporte Ă  la couleur de la peau de ses habitants, bien qu'aucune source ne vienne confirmer cette opinion. Ainsi, ils traduisent abusivement le mot KĂȘmĂ©tyou en translittĂ©ration par le peuple noir » alors que la traduction correcte est ceux de la terre noire » les Égyptiens[8]. État des sciences Actuellement tout le monde s'accorde Ă  dire que les anciens Égyptiens n'Ă©taient pas d'origine indo-europĂ©enne et que les reprĂ©sentations quelque peu fantaisistes des pĂ©plums occidentaux ne sont en rĂ©alitĂ© que pure rĂ©interprĂ©tation cinĂ©matographique de l'histoire des Pharaons. De la mĂȘme maniĂšre, les thĂšses afrocentriques ne sont pas reconnues non plus par la communautĂ© scientifique. Enfin, on pourrait interroger la perception de la Bible hĂ©braĂŻque qui a longtemps prĂ©valu dans l'imaginaire collectif tant des artistes du XIXe siĂšcle que des orientalistes qui, au travers des dĂ©couvertes de l'archĂ©ologie, ont cherchĂ© Ă  confirmer les textes de la Ancien Testament. L'exemple de Pierre Montet et de ses fouilles Ă  Tanis est parlant Ă  ce propos. Il faut probablement situer les origines ethniques des anciens Égyptiens dans le creuset culturel et Ă©conomique des premiĂšres migrations humaines que la vallĂ©e du Nil a connues de tout temps, et ce sur des dizaines de milliers d'annĂ©es, rendant par lĂ  mĂȘme la notion de race » quelque peu Ă©vanescente - dans ce contexte comme dans n'importe quel contexte de dĂ©veloppement humain, quels que soient l'Ă©poque et le lieu choisis. Difficile de dĂ©terminer par exemple les origines anthropologiques des premiĂšres cultures nĂ©olithiques de l'Europe occidentale et un dĂ©bat portant sur la race » n'a jamais Ă©tĂ© Ă  propos dans les milieux palĂ©ontologiques. Les dĂ©couvertes palĂ©ontologiques faites en Afrique de l'Est dĂ©montrent clairement que les premiers hommes migrĂšrent vers le nord en empruntant la voie naturelle des rifts africains, mais ces migrations remontent aux temps prĂ©historiques oĂč la notion de race » ne peut ĂȘtre imaginĂ©e puisqu'il s'agissait des premiers hominidĂ©s Ă  coloniser le monde. La civilisation Ă©gyptienne, elle, apparaĂźt au moment oĂč le climat du continent africain Ă©volue vers une dĂ©sertification due au dĂ©placement des zones tempĂ©rĂ©es suite Ă  la fin du dernier Ăąge glaciaire vers - 11 000. On assiste alors Ă  l'Ă©tablissement progressif le long du corridor nilotique de petits groupes humains qui peu Ă  peu formeront des premiĂšres tribus puis de vĂ©ritables principautĂ©s aux environs du VIe millĂ©naire. Deux royaumes indĂ©pendants s'affronteront finalement Ă  l'aube de l'histoire, l'Égypte devenant alors le Double Pays. Les dĂ©couvertes archĂ©ologiques faites sur les sites protohistoriques dĂ©montrent qu'il s'agissait en effet de deux cultures distinctes, mais avec des contacts rĂ©guliers notamment commerciaux, sans parler des affrontements territoriaux qui trouveront leur issue dans les victoires successives d'un royaume sur l'autre aux temps prĂ©dynastiques. La culture du Royaume du Nord, dite badarienne du nom du premier site qui en rĂ©vĂ©la les vestiges, Ă©tait davantage ouverte sur le Proche-Orient, les artefacts dĂ©couverts ayant de nombreux points communs avec les cultures nĂ©olithiques de la rĂ©gion palestinienne par exemple. Cela dit, dĂšs cette Ă©poque, cette culture installĂ©e dans le delta du Nil dĂ©veloppera des caractĂ©ristiques singuliĂšres, assimilĂ©es ultĂ©rieurement dans le nouveau royaume fondĂ© par les Pharaons des premiĂšres dynasties. Il est donc probable que l'origine ethnique de cette culture Ă©tait proche de celle des peuplades qui se sĂ©dentarisaient dans l'ensemble de la rĂ©gion. La culture du Royaume du Sud, dite de Nagada pour les mĂȘmes raisons, dĂ©veloppa ses propres techniques artisanales, plus avancĂ©es que celles de sa voisine septentrionale, notamment en ce qui concerne la cĂ©ramique. Cette culture Ă©tait davantage orientĂ©e vers l'Afrique et comptait dĂ©jĂ  parmi les relais commerciaux entre ce continent et le Proche-Orient. Ses origines ethniques seraient, par assimilation avec le raisonnement prĂ©cĂ©dent, nettement africaines. Toutes deux sont des cultures nĂ©olithiques, agricoles et proto-urbaines, avec leurs propres traditions culturelles dont les aspects singuliers ne sont pas sans rappeler les cultures animistes de l'Afrique en gĂ©nĂ©ral. Ce trait particulier se retrouvera d'ailleurs tout au long de l'histoire du pays. Pendant les premiers temps dynastiques, c'est finalement le Royaume du Sud qui l'emporta sur le Royaume du Nord, et nous entrons alors Ă  la fois dans la lĂ©gende des Pharaons et dans l'histoire proprement dite. Il faut noter cependant que, au contraire de la MĂ©sopotamie contemporaine, la victoire du Royaume du Sud n'entraĂźna pas l'annihilation de la culture des vaincus mais son assimilation. Les fouilles archĂ©ologiques effectuĂ©es dans le Delta n'ont en effet rĂ©vĂ©lĂ© aucun niveau de destruction dans les couches stratigraphiques Ă  dater de l'Ă©poque oĂč l'on situe l'unification du pays, les deux cultures qui auparavant cherchaient Ă  se dominer commencĂšrent Ă  se confondre et Ă  former une unitĂ© culturelle et de civilisation qui annonçait les temps pharaoniques. Il est plus que probable qu'il en fut ainsi Ă©galement pour les populations elles se mĂ©langĂšrent, formant ainsi un nouveau peuple qui gardera longtemps des caractĂ©ristiques ethniques qui lui Ă©taient propres. Cela pourrait expliquer les propos des auteurs antiques qui considĂ©raient les Égyptiens comme Ă©tant un peuple aux origines africaines mais distinct des autres peuples africains comme ceux du Soudan ou de l'Éthiopie par exemple. Les dĂ©couvertes qui se poursuivent notamment sur les sites de Bouto, de Nagada et d'Abydos permettront certainement de mieux cerner les origines ethniques des anciens Égyptiens, ce qui sans doute Ă©clairera davantage le dĂ©bat scientifique. Arguments linguistiques Fille d'AmĂ©nophis IV pĂ©riode amarnienne. La plupart des philologues considĂšrent l'Ă©gyptien classique comme faisant partie de la famille linguistique afro-asiatique anciennement chamito-sĂ©mitique », avec des particularitĂ©s qui lui sont propres, notamment une flexion suffixale absente des autres langues de la famille afro-asiatique. Ce groupe linguistique, probablement originaire d'Afrique, recouvre la majoritĂ© du Moyen-Orient, l'Afrique du Nord, la Corne de l'Afrique, aussi bien que la plupart du Tchad et du NigĂ©ria. Les autres langues dans cette famille incluent l'akkadien, l'amharique, l'arabe et l'hĂ©breu. En consĂ©quence, les locuteurs de langues afro-asiatiques sont multiethniques et la couleur que leur peau possĂšde appartient Ă  un large Ă©ventail. Les tenants de la thĂšse afrocentriste en revanche associent gĂ©nĂ©ralement l'ancien Ă©gyptien avec les langues de la famille nigĂ©ro-congolaise dont pratiquement tous les locuteurs sont noirs. Par exemple, Cheikh Anta Diop affirme que la langue Ă©gyptienne ancienne a du vocabulaire en commun avec le wolof, tandis que ThĂ©ophile Obenga l'associe au mbochi. Cependant, la recherche universitaire assure que le simple listage de similitudes formelles entre des mots isolĂ©s de langues ne garantit aucunement une gĂ©nĂ©alogie commune. Seule une recherche rigoureuse et exhaustive accomplie Ă  l'aide de la mĂ©thodologie comparative de la linguistique comparĂ©e peut y parvenir. Celle-ci doit Ă©tablir des lois », c'est-Ă -dire des Ă©quivalences phonologiques systĂ©matiques entre les langues voir Ă  ce sujet PhonĂ©tique historique. Sans cela, il est assez aisĂ© de trouver entre deux langues prises au hasard quelques paires de mots aux signifiĂ©s sens proches et aux signifiants forme sonore approchants ; dans la majoritĂ© des cas, ce ne seront que des coĂŻncidences[9]. Dans l'un ou l'autre cas, une langue commune ne prouve pas que les membres de diffĂ©rentes sociĂ©tĂ©s aient eu la mĂȘme culture ou la mĂȘme couleur de la peau. L'espagnol est ainsi parlĂ© largement Ă  travers toute l'AmĂ©rique du Sud, alors que les cultures espagnole et sud-amĂ©ricaine ont Ă©voluĂ© de façon autonome et restent assez distinctes. Arguments gĂ©ographiques Aucun autre groupe humain n'a de diversitĂ© phĂ©notypique plus grande que les peuples africains. Parmi les diffĂ©rentes populations autochtones africaines, la couleur de la peau diffĂšre naturellement. Aujourd'hui, un Peul Ă  la peau sombre est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme un noir Africain Ă  l'instar d'un Nubien Ă  la peau trĂšs foncĂ©e. Il est significatif cependant que tous les aspects du phĂ©notype africain standard, les cheveux denses et crĂ©pus, le nez plat et les lĂšvres Ă©paisses, ne s'appliquent pas Ă  tous les peuples noirs, dont beaucoup ont les cheveux relativement raides et le faciĂšs plus Ă©troit. Bien que ces peuples possĂšdent toute une gamme de couleurs de la peau et que certains divergent du phĂ©notype africain classique, ils n'en sont pas moins considĂ©rĂ©es comme noirs » au mĂȘme titre que beaucoup de locuteurs nilotiques, sĂ©mitiques et kouchitiques de l'Afrique du Nord-Est et de l'Afrique de l'Est. Les opposants Ă  la thĂšse afrocentriste soulignent le fait que la civilisation Ă©gyptienne rĂ©sulte de la fusion de populations et d'apports culturels d'origines diverses africaine, sĂ©mitique et mĂ©diterranĂ©enne. Sa connexion avec l'Afrique est incontestĂ©e, ne serait-ce qu'en raison du fait que l'Égypte se prolonge vers la Nubie, dans des rĂ©gions occupĂ©es par des peuples dont la peau est incontestablement noire. La Haute-Égypte reste vraisemblablement le foyer originel de la civilisation pharaonique. En effet, des fouilles rĂ©centes montrent qu'au GerzĂ©en de -3500 Ă  -3200, la culture dite nagadienne se diffuse vers le nord, jusqu'au delta, et vers le sud, jusqu'Ă  la deuxiĂšme cataracte. Les principaux sites prĂ©dynastiques de Haute-Égypte, NĂ©khen, This et Noubt, la Ville de l'or » au dĂ©bouchĂ© du Ouadi Hammamat, rĂ©vĂšlent dans leurs nĂ©cropoles un art et des pratiques cultuelles qui se rattachent aux civilisations nĂ©olithiques de la rĂ©gion Ă©gypto-nubienne et du Soudan. À la mĂȘme Ă©poque, la vallĂ©e s'ouvre sur la Syro-Palestine et la MĂ©sopotamie. Ainsi, le manche sculptĂ© du couteau de Gebel el-Arak Louvre prĂ©sente des motifs directement empruntĂ©s au Proche-Orient, notamment le MaĂźtre des Animaux » domptant deux fauves. C'est cette culture gerzĂ©enne qui, d'aprĂšs la palette aux taureaux » Louvre ou encore celle du roi Narmer MusĂ©e Égyptien, Le Caire, finit par s'imposer dans l'affrontement qui oppose le Nord et le Sud Ă  la charniĂšre du GerzĂ©en protodynastique » et de l'Ă©poque thinite. MalgrĂ© une dualitĂ© des Deux Terres » constamment affirmĂ©e Ă  l'Ă©poque pharaonique, il est probable que pendant les premiĂšres dynasties l'installation des nĂ©cropoles royales tant Ă  Saqqara et Ă  Gizeh qu'Ă  Nagada ou Ă  Abydos reflĂšte l'interpĂ©nĂ©tration progressive des deux cultures dans le creuset de la vallĂ©e du Nil. Plus tard, ThĂšbes fut Ă  plusieurs reprises le foyer de nouvelles dynasties qui rĂ©gnĂšrent sur l'empire. Dans cette capitale sacrĂ©e, le culte du bĂ©lier, hypostase Ă©gyptienne du dieu Amon, partage sans doute ses origines avec la Nubie toute proche. Que ce soit Ă  ThĂšbes, Ă  Kerma ou bien Ă  Napata, ce culte dĂ©note des traits communs, sans qu'il soit toujours possible de prĂ©ciser dans quel sens les Ă©changes se sont effectuĂ©s. Sous SahourĂȘ et DjedkarĂȘ IsĂ©si, les Égyptiens Ă©tablissent des relations commerciales avec le pays de l'encens, la lĂ©gendaire Terre du dieu », situĂ©e probablement sur les rives africaines de la mer Rouge, ainsi qu'avec le pays nubien de Yam, comme en tĂ©moignent les inscriptions autobiographiques du gouverneur du Sud » tpj rsy Hirkhouf, qui assura plusieurs expĂ©ditions vers ce pays pour le compte des pharaons MĂ©renrĂȘ Ier et PĂ©pi II. En conclusion, d'aprĂšs Jean Yoyotte, il serait vain de dĂ©finir la civilisation pharaonique comme mĂ©diterranĂ©enne ou africaine, sĂ©mitique ou hamitique, comme noire ou blanche, puisqu'elle rĂ©sulte d'une synthĂšse harmonieuse des qualitĂ©s acquises, des techniques et des conceptions propres aux diffĂ©rentes races qui fusionnĂšrent dans la vallĂ©e du Nil[10]. » Arguments artistiques La forme humaine a Ă©tĂ© reprĂ©sentĂ©e dans l'art Ă©gyptien dynastique Ă  l'aide d'une variĂ©tĂ© de pigments allant du jaune au noir en passant par le chĂątain ou mĂȘme le bleu. Parfois, le choix des tonalitĂ©s de peau, telles que le blanc cru ou le jaune, Ă©tait symbolique et Ă©tait censĂ© reprĂ©senter la vitalitĂ©, la force, la fĂ©minitĂ©, la permanence et mĂȘme la mort. Dans les reprĂ©sentations typiques des Égyptiens dans leur propre art, Ă  partir de l'Ancien Empire, ceux-ci sont reprĂ©sentĂ©s avec des couleurs allant aussi bien du cuivrĂ© au brun trĂšs foncĂ© Ă  l'aide d'un ocre rouge et d'une pigmentation noire [11]; les femmes sont typiquement dĂ©peintes avec une couleur de peau plus claire, aux tons jaunes. Quelques pommeaux de cannes dĂ©peignent les ennemis asiatiques vaincus avec une peau claire. De nombreuses peintures murales et sculptures Ă©gyptiennes s'Ă©talant sur plus de trois millĂ©naires reprĂ©sentent les individus avec la peau foncĂ©e, le visage Ă  larges pommettes et aux lĂšvres Ă©paisses, un prognathisme prononcĂ© et un menton fuyant. voir les reprĂ©sentations murales ci-dessous dans Peintures murales ethnographiques ». De telles caractĂ©ristiques sont typiques du phĂ©notype nĂ©groĂŻde » ou africoĂŻde ». Le sphinx de Gizeh Grand sphinx du plateau de Gizeh. CensĂ© reprĂ©senter le pharaon KhĂ©ops, le Sphinx de Gizeh est dans un Ă©tat de dĂ©gradation considĂ©rable suite Ă  quatre mille ans d'Ă©rosion et de vandalisme. Muhammad al-Husayni Taqi al-Din al-Maqrizi mort en 1442 a rapportĂ© que le nez en a Ă©tĂ© dĂ©truit en 1378 par un intĂ©griste musulman soufi du nom de Sa'im al-dahr. La plupart voient nĂ©anmoins des traits nĂ©groĂŻdes » dans ce qui en subsiste, soulignant, entre autres, le prognathisme facial prononcĂ© de l'image qui demeure tout Ă  fait Ă©vident. Lors de son expĂ©dition en Égypte 1798-1799 Dominique Vivant Denon Ă©crivit Ă  propos du sphinx Je n'eus que le temps d'observer le Sphinx qui mĂ©rite d'ĂȘtre dessinĂ© avec le soin le plus scrupuleux, et qui ne l'a jamais Ă©tĂ© de cette maniĂšre. Quoique ses proportions soient colossales, les contours qui en sont conservĂ©s sont aussi souples que purs l'expression de la tĂȘte est douce, gracieuse et tranquille ; le caractĂšre en est africain mais la bouche, dont les lĂšvres sont Ă©paisses, a une mollesse dans le mouvement et une finesse d'exĂ©cution vraiment admirables ; c'est de la chair et de la vie 
 Quant au caractĂšre de leur figure humaine, n'empruntant rien des autres nations, ils ont copiĂ© leur propre nature, qui Ă©tait plus gracieuse que belle 
 en tout, le caractĂšre africain, dont le NĂšgre est la charge, et peut-ĂȘtre le principe. » Le savant français Volney qui a visitĂ© l'Égypte entre 1783 et 1785 a exprimĂ© son Ă©tonnement Ă  la vue des Égyptiens noirs et du visage nĂšgre » du grand sphinx 
[les Égyptiens] ont tous un visage boursouflĂ©, des yeux distendus, le nez plat, des lĂšvres Ă©paisses ; en un mot, le vrai visage du NĂšgre. J'ai Ă©tĂ© tentĂ© d'attribuer ceci au climat, mais lorsque j'ai visitĂ© le Sphinx, son aspect m'a donnĂ© la clef de l'Ă©nigme. À la vue de cette tĂȘte, typiquement nĂšgre dans toutes ses caractĂ©ristiques, je me suis souvenu du passage remarquable oĂč HĂ©rodote dit Je juge, quant Ă  moi, que la Colchide est une colonie Ă©gyptienne car ses habitants sont, comme eux, noirs avec des cheveux laineux
 ». En d'autres termes, les anciens Égyptiens Ă©taient de vrais NĂšgres du mĂȘme type que tous les natifs d'Afrique. Ainsi, nous pouvons voir comment leur sang, mĂȘlĂ© pendant plusieurs siĂšcles Ă  celui des Romains et des Grecs, doit avoir perdu l'intensitĂ© de son couleur originale, tout en maintenant nĂ©anmoins l'empreinte de son moule original. Nous pouvons mĂȘme Ă©noncer comme principe gĂ©nĂ©ral que le visage est une sorte de monument capable, dans nombre de cas, d'attester ou de faire la lumiĂšre sur les preuves historiques de l'origine des peuples. » Lors de sa visite de l'Égypte en 1849, Gustave Flaubert a fait Ă©cho aux observations de Volney. Il a Ă©crit dans son journal de voyage Nous nous arrĂȘtons devant un sphinx ; il nous fixe avec un regard terrifiant. Ses yeux semblent toujours pleins de vie ; le cĂŽtĂ© gauche est souillĂ© de crottes d'oiseaux blanches le haut de la pyramide de KhĂ©phren a les mĂȘmes longues taches blanches ; il est exactement face au soleil levant, sa tĂȘte est grise, des oreilles trĂšs grandes et dĂ©passant comme celles d'un noir, son cou est Ă©rodĂ© ; de face, il est visible dans son entiĂšretĂ© grĂące au grand encaissement creusĂ© dans le sable ; le fait que le nez manque en augmente l'aspect plat et nĂ©groĂŻde. Il Ă©tait certainement Ă©thiopien, les lĂšvres Ă©tant Ă©paisses. » D'autres ont Ă©galement remarquĂ© le caractĂšre africoĂŻde du visage du sphinx, y compris Dubois dans son ouvrage The Souls of Black Folk ainsi que le professeur Ă  l'UniversitĂ© de Boston et spĂ©cialiste du sphinx Robert M. Schoch qui a Ă©crit 
 le Sphinx a un aspect africain », nubien » ou nĂ©groĂŻde distinct
 » Peintures murales ethnographiques Il existe de nombreuses reprĂ©sentations montrant le contraste entre les Égyptiens et les peuples non-Égyptiens. Comme d'autres peuples Ă  travers l'histoire, les Égyptiens semblaient se penser comme une sorte d'idĂ©al ou de norme parmi les autres peuples. Il existe, de plus, des preuves selon lesquelles les anciens Égyptiens se pensaient en termes d'identitĂ© et d'ethnicitĂ© nationales. Le concept occidental moderne de race » leur Ă©tait Ă©tranger. Au cours du Nouvel Empire, la souverainetĂ© Ă©gyptienne se prolongeait au nord jusqu'Ă  l'empire hittite et jusqu'Ă  la Nubie au sud. À cette Ă©poque, la littĂ©rature sacrĂ©e et le langage figurĂ© Ă©gyptiens fondaient systĂ©matiquement leurs observations sur des diffĂ©rences basĂ©es sur ces deux critĂšres. Ceci apparaĂźt clairement dans le grand Hymne Ă  Aton » d'AkhĂ©naton dans lequel on lit que les peuples du monde sont diffĂ©renciĂ©s par Aton Leurs langues sont de paroles distinctes Et il en va de mĂȘme de leur nature Leur peau est diffĂ©rente Les pays de la Syrie et de la Nubie, la terre d'Égypte Chaque homme est Ă  sa place. Cette diffĂ©rentiation entre les peuples se raffine par la suite dans le Livre des portes, un texte sacrĂ© qui dĂ©crit le passage des Ăąmes aux enfers. Il comprend une description des diffĂ©rents peuples connus des Égyptiens les Égyptiens eux-mĂȘmes, plus les Asiatiques, les Nubiens et les Libyens. Ces peuples sont illustrĂ©s dans plusieurs dĂ©corations tombales oĂč ils sont diffĂ©renciĂ©s par leur costume et la couleur de leur peau. Ces dĂ©corations dĂ©peignent les Égyptiens Ret » ou hommes », souvent utilisĂ© comme ret na romĂ© » signifiant Nous les hommes au-dessus de l'humanitĂ© » ; les Asiatiques/SĂ©mites AAMW » ou Namu » voyageurs » ou vagabonds », souvent utilisĂ© dans namu sho » ou les voyageurs des sables », signifiant les nomades ou les BĂ©douins ; d'autres Africains Nahasu » ou Ă©trangers » ; et, finalement, les Libyens TMHHW », ou Tamhu », un terme pour lequel plusieurs Ă©tymologies ont Ă©tĂ© proposĂ©es. Dans tous les cas sauf un, les Égyptiens sont bruns foncĂ© ou noirs et portent des pagnes. De façon exceptionnelle, dans le tombeau de RamsĂšs III oĂč une vignette identifie une figure de Nubien comme Ă©gyptienne, l'image des Ret et des Nahasu est identique en tous points, y compris les vĂȘtements. Les tenants de la thĂšse afrocentriste y voient une preuve que les Égyptiens Ă©taient identiques aux autres Africains. Les autres Ă©gyptologues considĂšrent que les artistes ont mal Ă©tiquetĂ© les images parce que les vignettes sont Ă©galement inversĂ©es pour TMHHW les Libyens et AAMW les Asiatiques/SĂ©mites. Quatre peuples du monde Syriens, Nubiens, Libyens et Égyptiens. Tombeau de SĂ©ti Ier Analyse de momies Tests de mĂ©lanine StĂšle du Nouvel Empire, Louvre. Les tenants de la thĂšse afrocentriste citent les rĂ©sultats des essais mĂ©dico-lĂ©gaux de Cheikh Anta Diop du contenu de mĂ©lanine dans les momies Ă©gyptiennes et de la reconstruction mĂ©dico-lĂ©gale des crĂąnes pour prouver que les premiers Égyptiens dynastiques Ă©taient des noirs africains et qu'ils le sont restĂ©s pour la plupart pendant des millĂ©naires. Les dĂ©fenseurs des thĂšses de Diop affirment que des essais semblables pour dĂ©terminer le contenu de mĂ©lanine dans les os ont Ă©tĂ© employĂ©s par la police dans le rassemblement de preuves lĂ©gales partout dans le monde, quoique sur des corps de plusieurs milliers d'annĂ©es plus rĂ©cents. Peu soutenu de la part de la communautĂ© scientifique, le travail de Diop est principalement acceptĂ© par les tenants de la thĂšse afrocentriste. Le seul contenu de mĂ©lanine ne constitue pas une preuve dĂ©finitive d'appartenance ethnique mais, une fois replacĂ©s dans le contexte des populations possibles de vallĂ©e du Nil de l'Ă©poque, beaucoup considĂšrent les rĂ©sultats de Diop comme convaincants. Les dĂ©tracteurs arguent du fait qu'il existe relativement peu d'exemples de restes humains bien prĂ©servĂ©s de cette Ă©poque et que la dĂ©gradation de la mĂ©lanine due au temps et Ă  la prĂ©sence des fluides d'embaumement utilisĂ©s Ă  l'Ă©poque est un phĂ©nomĂšne qui n'a pas Ă©tĂ© beaucoup Ă©tudiĂ©. Diop lui-mĂȘme a Ă©voquĂ© cette question dans Origin of the Ancient Egyptians En gros, le corps chimique responsable de la pigmentation cutanĂ©e, la mĂ©lanine eumĂ©lanine, est insoluble et se conserve pendant des millions d'annĂ©es dans la peau des animaux fossiles. Il y a ainsi d'autant plus raison pour qu'elle soit aisĂ©ment recouvrĂ©e dans la peau des momies Ă©gyptiennes, en dĂ©pit d'une lĂ©gende tenace selon laquelle la peau des momies, corrompue par le matĂ©riel d'embaumement, n'est plus susceptible d'aucune analyse. Bien que l'Ă©piderme soit le site principal de la mĂ©lanine, les mĂ©lanocytes qui pĂ©nĂštrent le derme Ă  la limite avec l'Ă©piderme, mĂȘme lorsque celui a Ă©tĂ© la plupart du temps dĂ©truit par les matĂ©riaux d'embaumement, montrent un degrĂ© de mĂ©lanine inexistant dans les peaux blanches
 D'une ou façon d'une autre, disons simplement dire que l'Ă©valuation du niveau de mĂ©lanine par l'examen microscopique est une mĂ©thode de laboratoire qui nous permet de classifier sans conteste les anciens Égyptiens parmi les races noires. » Analyse crĂąnienne et reconstruction mĂ©dico-lĂ©gale Une princesse de la famille d'AkhĂ©naton Comme le suggĂšre l'Ă©tude de 1993 de 24 mesures crĂąniennes par l'anthropologue C. Loring Brace, la population de la Haute-Égypte prĂ©dynastique tombait Ă  peu prĂšs entre l'Afrique du nord-est Somalie, Nubie et l'Europe nĂ©olithique, tandis que la population de la fin de la Basse-Égypte dynastique se situait rĂ©solument dans la tranche nĂ©olithique europĂ©enne /nord-africaine[12]. Toutes deux diffĂ©raient sensiblement des mesures crĂąniennes typiques des populations africaines subsahariennes. Il faut Ă©galement noter que les crĂąnes somaliens, nubiens et Ă©thiopiens diffĂšrent essentiellement de ceux des autres Africains subsahariens. Ceci peut s'expliquer, au moins en partie, par le fait que pendant des milliers d'annĂ©es, l'Afrique du Nord-Est a Ă©tĂ© un endroit de cohabitation biraciale et d'alliances multiraciales. Les Ă©tudes autosomales de Cavalli-Sforza et al. et l'analyse du mtDNA et de l'ADN Y-Chromosomique par Passarino et al. sont arrivĂ©es indĂ©pendamment Ă  la conclusion qu'environ 40 % des ancĂȘtres des Éthiopiens modernes peut ĂȘtre caucasien, inclure peut-ĂȘtre autant d'en tant que 58 % des ancĂȘtres masculins[13]. Ceci est une raison de plus pour laquelle l'attribution d'une race, pas simplement aux anciens Égyptiens mais Ă  la population de l'Afrique du Nord-Est tout entiĂšre, est une entreprise pour le moins hasardeuse. Les anciens Égyptiens eux-mĂȘmes faisaient remonter leur origine Ă  une terre qu'ils appelaient Pays de Pount » pwnt, ou ta náčŻrw lire Ta Netcherou », la Terre des Dieux ». Punt est censĂ© avoir Ă©tĂ© situĂ© soit au Soudan mĂ©ridional ou en ÉrythrĂ©e. Les anciens habitants du Pays de Pount ont Ă©tĂ© dĂ©crits comme un peuple noir avec des caractĂ©ristiques nĂ©groĂŻdes » et des tĂȘtes gĂ©nĂ©ralement allongĂ©es ou dolichocĂ©phales. Le crĂąne ovale est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme un trait racial des populations noires africaines de la rĂ©gion et de certaines populations africoĂŻde. Dans le phĂ©notype nĂ©groĂŻde » classique, le crĂąne est en gĂ©nĂ©ral sensiblement plus long que celui du phĂ©notype caucasien. Certaines populations scandinaves Ă©tant Ă©galement connues pour avoir de longues tĂȘtes, celles-ci ne sont donc pas uniques aux Africains, mais elles fournissent un indice significatif dans la dĂ©termination de l'appartenance ethnique des restes squelettiques. L'historienne Drusilla Houston a Ă©crit, dans son ouvrage datant de 1926, The Wonderful Ethiopians of the Ancient Cushite Empire Dans les inscriptions relativement aux campagnes de PĂ©pi Ier, les Noirs sont reprĂ©sentĂ©s comme touchant immĂ©diatement Ă  la frontiĂšre Ă©gyptienne. Ceci semble dĂ©concerter quelques auteurs. Ils avaient toujours Ă©tĂ© lĂ . C'Ă©tait la vieille race de l'Égypte prĂ©dynastique, le type kouchite primitif. C'Ă©tait la race indigĂšne d'Abyssinie symbolisĂ©e par le grand sphinx et le merveilleux visage de ChĂ©ops. Prenez n'importe quel livre d'histoire Ă©gyptienne contenant des gravures authentiques et examinez les visages des premiers pharaons. Ils sont distinctement Ă©thiopiens. L' Agu » des monuments reprĂ©sentait cette race originelle. C'Ă©taient les ancĂȘtres des Nubiens, la race rĂ©gnante de l'Égypte. William Petrie a montrĂ©, en 1892, devant l'Association britannique pour l'avancement des Sciences, quelques crĂąnes de la IIIe et IVe dynastie montrant des caractĂ©ristiques nĂ©groĂŻdes distinctes. Elles Ă©taient dolichocĂ©phales ou au crĂąne allongĂ©. Les rĂ©sultats de l'archĂ©ologie rĂ©vĂšlent de plus en plus qu'Ă  ses dĂ©buts l'Égypte Ă©tait kouchite et que les Éthiopiens n'Ă©taient pas une branche de la race de Japhet au sens oĂč ils sont ainsi reprĂ©sentĂ©s dans les classifications ethnologiques moyennes actuelles. » Comparaison avec les Africains modernes Un aspect intĂ©ressant des rĂ©centes reconstructions rĂ©side dans l'aspect de leurs dents. AppelĂ©e prognathisme alvĂ©olaire, cette forme de projection du visage avec de grandes incisives, est une caractĂ©ristique physique typique de beaucoup de Soudanais, de Somaliens et d'autres peuplades indigĂšnes de la rĂ©gion. L'examen et l'analyse scientifique des momies des crĂąnes royaux Ă©gyptiens Ă  travers plusieurs dynasties confirment, avec le temps, une prĂ©dominance de structures crĂąniennes progressivement inclinĂ©es et dolichocĂ©phales et/ou de prognathismes alvĂ©olaires significatifs et de recul du menton. De plus, ces caractĂ©ristiques, communes aux Nubiens mĂ©solithiques » ainsi qu'aux Nubiens des temps modernes constituaient des caractĂ©ristiques proĂ©minentes dans les momies royales de la fin des XVIIe et XVIIIe dynastie parmi lesquelles la reine AhmĂšs-NĂ©fertary, Amenhotep Ier, la reine MĂ©rytamon, ThoutmĂŽsis Ier, ThoutmĂŽsis II, Tjuyu mĂšre de la reine Tiyi et la Dame ĂągĂ©e » dont on pense qu'elle Ă©tait probablement la reine Tiye selon l'analyse facio-crĂąnienne, le roi ToutĂąnkhamon partageait les caractĂ©ristiques raciales distinctives des noirs kouchites et nilotiques de la rĂ©gion que ses homologues royaux des XVIIe et XVIIIe dynasties. Reconstitution de l'apparence du roi ToutĂąnkhamon 1500 ans aprĂšs la fondation de la premiĂšre dynastie et aprĂšs des siĂšcles de mĂ©tissage de la population Ă©gyptienne parmi divers groupes ethniques, AkhĂ©naton et d'autres de la XVIIIe dynastie montrent des caractĂ©ristiques facio-crĂąniennes qui sont conformes au phĂ©notype africoĂŻde voir l'image de la reine Tiye ci-dessus. Des documentaires en 2002 et 2003 diffusĂ©s aux États-Unis sur la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision amĂ©ricaine Discovery Channel ont fourni des images saisissantes de type nĂ©groĂŻde de ToutĂąnkhamon [14] et de NĂ©fertiti [15] fondĂ©es sur des reconstructions mĂ©dico-lĂ©gales de momies. Dans la tentative la plus rĂ©cente de mettre un visage sur un monarque de l'Égypte ancienne, trois Ă©quipes sĂ©parĂ©es d'enquĂȘteurs Ă©gyptiens, français et amĂ©ricains ont produit une reconstruction de ce qu'ils ont dĂ©terminĂ© comme reprĂ©sentation exacte de ToutĂąnkhamon. Les Ă©quipes Ă©gyptienne et française connaissaient l'identitĂ© du sujet sur le visage duquel elle travaillaient, les Égyptiens travaillant Ă  partir d'imageries mĂ©dicales du crĂąne mĂȘme et les Ă©quipes françaises et amĂ©ricaines travaillant sur des reproductions en plastique identiques. L'Ă©quipe amĂ©ricaine ignorait l'identitĂ© du spĂ©cimen. Selon un communiquĂ© de presse largement diffusĂ© en date du 10 mai 2005, Zahi Hawass du Conseil suprĂȘme des AntiquitĂ©s Ă©gyptiennes, a annoncĂ© que Sur la base de ce crĂąne [16], les Ă©quipes amĂ©ricaines et françaises ont toutes deux conclu que le sujet Ă©tait caucasien le type humain typique, par exemple, de l'Afrique du nord, de l'Europe et du Moyen-Orient. » Dans une interview tĂ©lĂ©phonique avec le Washington Post, un membre de l'Ă©quipe amĂ©ricaine, Susan AntĂłn, a dĂ©crit le spĂ©cimen comme quelque peu Ă©quivoque » et, contrairement Ă  la dĂ©claration de Hawass, n'a pas employĂ© le terme caucasien » ou aucun autre terme racial pour dĂ©crire le crĂąne de ToutĂąnkhamon la mĂąchoire rĂ©solument masculine Ă©tait la preuve dĂ©terminante, a-t-elle dĂ©clarĂ©, bien que le front arrondi, les arcades pointues et les yeux proĂ©minents suggĂšrent une femme. L'Ăąge Ă©tait facile, a-t-elle dit. Les troisiĂšmes molaires Ă©taient en train de pousser, ce qui se produit entre l'Ăąge de 18 et de 20 ans. La race Ă©tait la plus difficile Ă  dĂ©terminer ». La forme de la cavitĂ© crĂąnienne suggĂ©rait un Africain, alors que le passage nasal suggĂ©rait des narines Ă©troites, une caractĂ©ristique europĂ©enne. Le crĂąne Ă©tait celui un Nord-Africain. » La reconstitution de l'Ă©quipe française a suscitĂ© des critiques considĂ©rables. Les tenants de la thĂšse afrocentriste critiquent la dĂ©cision de l'Ă©quipe française d'attribuer au jeune roi la couleur de la peau et des yeux sur la base des caractĂ©ristiques des Égyptiens modernes, quoique beaucoup d'Égyptiens soient en fait plus foncĂ©s. Ils affirment que ces caractĂ©ristiques ne reflĂštent pas la couleur des yeux ou de la peau du citoyen moyen » de l'Égypte dynastique ancienne. D'autres critiques affirment que la plupart, sinon tous, les artefacts Ă©gyptiens dĂ©peignent ToutĂąnkhamon dĂ©peignent avec des yeux et une peau considĂ©rablement plus foncĂ©s et que la connaissance prĂ©alable de l'identitĂ© de leur sujet a polarisĂ© l'Ă©quipe française vers des tonalitĂ©s de peau plus claires. Les tenants de la thĂšse afrocentriste accusent depuis longtemps Hawass et le gouvernement Ă©gyptien d'organiser une campagne en vue de dĂ©truire une culture noire africaine » dans l'Égypte. Les Égyptiens eux-mĂȘmes accusent en retour les tenants de la thĂšse afrocentriste qui sont habituellement d'origine ouest-africaine, surtout afro-amĂ©ricains, de tenter de s'approprier un patrimoine qui est complĂštement Ă©gyptien avec des affinitĂ©s avec l'Afrique du nord et le Proche-Orient, mais qui n'a rien Ă  voir avec l'Afrique occidentale. Les expressions fortement prononcĂ©es du phĂ©notype nilotique classique visibles sur le crĂąne de ToutĂąnkhamon et l'absence complĂšte de toute anomalie physique qui pourrait indiquer la prĂ©sence d'une autre ethnicitĂ© – comme un crĂąne extrĂȘmement dolichocĂ©phale dans le cas de ToutĂąnkhamon aplati ou arrondi, qui est Ă©vident dans quelques momies royales Ă  travers les millĂ©naires – constituent de puissants indicateurs que les pigments brun foncĂ© employĂ©s dans la plupart des reproductions contemporaines du jeune monarque approchaient probablement au plus prĂšs de la nuance naturelle de sa peau. Arguments religieux et culturels Les extraits suivants de l'encyclopĂ©die Britannica illustrent quelques Ă©lĂ©ments en faveur et contre l'argument culturel. en Libye, composĂ©e pour la plupart de dĂ©sert et d'oasis, les populations sĂ©dentaires ont un Ă©lĂ©ment nĂ©groĂŻde Ă©vident et la mĂȘme chose est vraie du fellah Ă©gyptien, qu'il soit copte ou musulman. Les Ă©tudes ostĂ©ologiques ont prouvĂ© que l'Ă©lĂ©ment nĂ©groĂŻde Ă©tait plus fort dans les pĂ©riodes prĂ©dynastiques qu'Ă  l'heure actuelle, ce qui reflĂšte un mouvement Ă  une pĂ©riode ancienne vers le nord le long des rives du Nil qui Ă©taient alors abondamment recouvertes de forĂȘts[17]. » un grand nombre de dieux remontent Ă  l'Ă©poque prĂ©historique. On peut faire remonter les images d'une vache et de la dĂ©esse Hathor, du faucon Horus et les figures Ă  forme humaine du dieu de la fertilitĂ© Min Ă  cette Ă©poque. Quelques rites, tels que la course du taureau Apis », le sarclage de la terre » et d'autres rites de fertilitĂ© et de chasse tel que la chasse Ă  l'hippopotame datent vraisemblablement de ces temps anciens. On ne peut Ă©tablir avec certitude des liens avec les religions d'Asie du Sud-Ouest. Il est douteux qu'Osiris puisse ĂȘtre considĂ©rĂ© comme l'Ă©quivalent de Tammuz ou d'Adonis ou qu'Hathor soit associĂ©e Ă  la grande mĂšre[18]. Il existe des relations plus Ă©troites avec les religions africaines du nord-est. Les nombreux cultes animaux notamment les cultes des bovins et des dieux panthĂšres et les dĂ©tails des robes rituelles queues animales, masques, tabliers en herbe, etc. sont probablement d'origine africaine. La parentĂ© montre, en particulier, quelques Ă©lĂ©ments africains, tels que le roi en tant que ritualiste principal c'est-Ă -dire chamane, les limitations et le renouvellement du rĂšgne jubilĂ©s, rĂ©gicide et la position de la reine-mĂšre Ă©lĂ©ment matriarcal. Certains d'entre eux se retrouvent parmi les Éthiopiens de Napata et de MĂ©roĂ©, d'autres parmi les tribus prĂ©nilotiques Shilluk. » Les dieux rĂ©gĂ©nĂ©rateurs de la mythologie Ă©gyptienne ont souvent la peau noire ou verte et ceux en rapport avec le mal et les maladies ont la peau rouge. Cependant, les Ă©gyptologues attribuent ces couleurs au contraste qui existait entre la terre noire fertile des bords du Nil et le sable rouge du dĂ©sert stĂ©rile. Auteurs anciens Les auteurs grecs ont habituellement dĂ©crit la couleur des Égyptiens comme Ă©tant sombre, au mĂȘme titre que celle des Éthiopiens. HĂ©rodote, historien grec -480/-425, visita l'Égypte. En parlant d'un peuple d'Asie Mineure, il dit Il est bien Ă©vident, en effet, que les Colchidiens sont d'origine Ă©gyptienne [
]. Je l'avais conjecturĂ© moi-mĂȘme pour la raison d'abord qu'ils ont la peau noire [ÎŒÎ”Î»áŒ€ÎłÏ‡ÏÎżáŒ] et les cheveux crĂ©pus [Îżáœ–Î»ÎŽÏÎčχΔ]. [
] », Histoire, Livre II, 104. Aristote, savant, philosophe grec, prĂ©cepteur d'Alexandre le Grand, -389/-322 dit Ceux qui sont excessivement noirs agan melanes sont couards, ceci s'applique aux Égyptiens et aux Éthiopiens. », Pysisionomie 6. Il dit Ă©galement dans sa mĂ©taphysique que l'Égypte est le berceau des mathĂ©matiques. Le Grec HĂ©liodore Ă©crit Ă  propos de ChariclĂ©e, une jeune fille blanche, qui se trouve devant des Égyptiens De nouveau, elle leva les yeux, vit leur teint noir et leur aspect repoussant. » Marcus Manilius dĂ©clare que les Éthiopiens souillent le monde et reprĂ©sentent une race d'hommes plongĂ©s dans l'obscuritĂ©. Les habitants de l'Inde sont moins brĂ»lĂ©s par le soleil. La terre Égyptienne, inondĂ©e par le Nil, obscurcit plus modĂ©rĂ©ment les corps Ă  cause de l'inondation de ses champs c'est un pays plus proche du nĂŽtre et son climat modĂ©rĂ© produit une carnation mĂ©diane. » Strabon, gĂ©ographe -58/+25, historien et grand voyageur dit qu'il est venu lui-mĂȘme en Égypte jusqu'Ă  la frontiĂšre avec l'Éthiopie avec son ami Aeluis Gallus prĂ©fet d'Égypte Nous y avons vu des Ă©difices consacrĂ©s jadis au logement des prĂȘtres, mais ce n'est pas tout, on nous montra aussi la demeure de Platon et d'Eudoxe car Eudoxe avait accompagnĂ© Platon jusqu'ici. ArrivĂ©s Ă  HĂ©liopolis, ils se fixĂšrent et tous deux vĂ©curent lĂ  treize ans dans la sociĂ©tĂ© des prĂȘtres 
 Ces prĂȘtres, si profondĂ©ment versĂ©s dans la connaissance des phĂ©nomĂšnes cĂ©lestes, Ă©taient en mĂȘme temps des gens mystĂ©rieux, trĂšs peu communicatifs, et ce n'est qu'Ă  force de temps et d'adroits mĂ©nagements, qu'Eudoxe et Platon purent obtenir d'ĂȘtre initiĂ©s par eux Ă  quelques-unes de leurs spĂ©culations thĂ©oriques. Mais ces barbares en retinrent par devers eux, cachĂ©e, la meilleure part. Et si le monde leur [i. e. aux prĂȘtres Ă©gyptiens] doit de savoir aujourd'hui combien de fractions de jours il faut ajouter aux 365 jours pleins pour avoir une annĂ©e complĂšte, les Grecs ont ignorĂ© la durĂ©e vraie de l'annĂ©e et bien d'autres faits de mĂȘme nature, jusqu'Ă  ce que des traductions en langue grecque des mĂ©moires des prĂȘtres Ă©gyptiens aient rĂ©pandu ces notions parmi les astronomes modernes, qui ont continuĂ© jusqu'Ă  prĂ©sent Ă  puiser largement dans cette mĂȘme source comme dans les Ă©crits et observations des ChaldĂ©ens ». Comme l'avait dit le savant sĂ©nĂ©galais Cheikh Anta Diop, Il Strabon confirme la thĂšse selon laquelle les Égyptiens et les Colches appartenaient Ă  la mĂȘme race. IL n'y a aucun doute sur l'idĂ©e que Strabon se faisait de la race des Égyptiens car il tente par ailleurs d'expliquer pourquoi les Égyptiens sont plus noirs que les hindous, ce qui permettrait d'Ă©carter, toute tentative de confusion entre la race "hindoue" et "l'Ă©gyptienne". » L'Ă©tude de la Bible, des traditions juive et musulmane qui conservent la mĂ©moire de la descendance de Cham, ancĂȘtre biblique des Noirs en particulier Kush Kouch et MisraĂŻm l'Égypte. Notes ↑ Voir notamment Pascal Vernus et Jean Yoyotte, Dictionnaire des pharaons, Éditions NoĂ©sis, 1998, p. 116 ↑ Cf. A. Erman et H. Ranke, La civilisation Ă©gyptienne, Payot, Paris, 1976, p. 47 ↑ D'aprĂšs Cheikh Anta Diop dans Histoire gĂ©nĂ©rale de l'Afrique II par l'UNESCO, P. 59 ↑ dans un texte littĂ©raire du Moyen Empire ↑ signe qui correspond Ă  deux lettres, dĂ©peignant ici un fragment de la peau Ă  Ă©cailles du crocodile ↑ Wörterbuch der Ägyptischen Sprache – Tome 5, p. 122 sq. et A Concise Dictionary of Middle Egyptian de R. O. Faulkner, p. 286. Le suffixe t est la marque du fĂ©minin cf. Cours d'Ă©gyptien hiĂ©roglyphique, de Pierre Grandet et Bernard Mathieu, leçon 5, page 65 Le genre grammatical ↑ Wörterbuch der Ägyptischen Sprache – Tome 5, p. 127 et A Concise Dictionary of Middle Egyptian de R. O. Faulkner, p. 286 ↑ Wörterbuch der Ägyptischen Sprache – Tome 5, p. 128 ↑ On peut donner un exemple de telles coĂŻncidences en latin, avoir » se dit habere et en allemand haben. Pourtant, habere et haben n'ont aucun rapport haben est en fait liĂ© au radical de capere, prendre », en latin, alors mĂȘme que ces deux langues sont indo-europĂ©ennes. ↑ EncyclopĂ©die de la PlĂ©iade, Histoire universelle I, p. 113 ↑ On pense que la couleur noire de jais des reproductions de ToutĂąnkhamon n'a rien Ă  voir avec la couleur rĂ©elle de sa peau car ces figures reprĂ©sentent son voyage Ă  travers l'obscuritĂ© totale des enfers, un rituel significatif de vie aprĂšs la mort. La chambre funĂ©raire Ă©tait gardĂ©e par deux statues-sentinelles noires qui reprĂ©sentent le ka Ăąme royal et symbolisent l'espoir de renaissance, propriĂ©tĂ©s d'Osiris, qui Ă©tait ressuscitĂ© aprĂšs ĂȘtre mort. » ↑ Brace, C. L. et al. 1993. Clines and Clusters Versus “Race” A Test in Ancient Egypt and the Case of a Death on the Nile. Yearbook of Physical Anthropology 361-31 ↑ Passarino et al., “Different Genetic Components in the Ethiopian Population, Identified by mtDNA and Y-Chromosome Polymorphisms.” Am. J. Hum. Genet. 62420-434, 1998 ↑ Site de Discovery Channel ↑ Site de Discovery Channel ↑ [1] ↑ Encyclopaedia Britannica 1974 ed. Macropedia Article, Vol 14 “Populations, Human” – p. 843 ↑ Encyclopaedia Britannica 1974 ed. Macropedia Article, Vol 6 “Egyptian Religion”, p. 508 Bibliographie GrĂ©goire Alexandre, Égypte, Afrique, langue et race » dans Toutankhamon, juin/juillet 2004 ; GrĂ©goire Alexandre, Les origines orientales de l'Égypte dans Toutankhamon, juin/juillet 2004 ; Kathryn A. 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PrĂ©sence africaine, Paris, 1960; AntĂ©rioritĂ© des civilisations nĂšgres mythe ou vĂ©ritĂ© historique ?, Ă©d. PrĂ©sence africaine, Paris, 1967 ; ParentĂ© gĂ©nĂ©tique entre l'Ă©gyptien pharaonique et langues nĂ©gro-africaines, Ifan-Nea, Dakar, 1977 ; Nations nĂšgres et culture, Ă©d. PrĂ©sence africaine, Paris, 1979 ; Civilisation ou barbarie, Ă©d. PrĂ©sence africaine, Paris, 1981 . ThĂ©ophile Obenga L'Afrique dans l'AntiquitĂ© — Égypte ancienne-Afrique noire, Ă©d. PrĂ©sence Africaine, Paris, 1973. La Philosophie africaine de la pĂ©riode pharaonique 2780-330 avant notre Ăšre, Ă©d. L'Harmattan, Paris, 1990. Ouvrage traduit en anglais sous le titre de African Philosophy – The Pharaonic Period 2780-330 BC, Ă©d. Per Ankh, Dakar, 2004; Origine commune de l'Ă©gyptien ancien, du copte et des langues nĂ©gro-africaines modernes. Introduction Ă  la linguistique historique africaine, Ă©d. L'Harmattan, Paris, 1993; La GĂ©omĂ©trie Ă©gyptienne - Contribution de l'Afrique antique Ă  la mathĂ©matique mondiale, Ă©d. L'Harmattan / Khepera, Paris, 1995; Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx - Contribution de Cheikh Anta Diop Ă  l'historiographie mondiale, Ă©d. PrĂ©sence Africaine / Khepera, Paris, 1996; L'Égypte, la GrĂšce et l'Ă©cole d'Alexandrie – Histoire interculturelle dans l'AntiquitĂ© – Aux sources Ă©gyptiennes de la philosophie grecque, Ă©d. Khepera / L'Harmattan, Paris, 2005. Aboubacry-Moussa Lam De l'origine Ă©gyptienne des Peuls, Paris, PrĂ©sence Africaine/Khepera, 1993 ; Les Chemins du Nil. Les relations entre l'Égypte ancienne et l'Afrique noire, Paris PrĂ©sence africaine /Khepera, 1997; L'Affaire des momies royales. La vĂ©ritĂ© sur la reine AhmĂšs-Nefertari, Paris PrĂ©sence africaine / Khepera. Babacar Sall, Racines Ă©thiopiennes de l'Égypte ancienne, Ă©d. Khepara/L'harmattan, 1999 ; Alain Anselin, La Cruche et le tilapia. 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Publisud, Paris, 1993 Liens externes en Sur l'origine de NĂ©fertiti v mÉgypte antique Mode de vie Alimentation Habitat Jeux Agriculture et jardinage Outils Exode rural Habillement Calendrier Animaux chat taureau serpent Bateau navigation Drogue Place de la femme Maison de vie Sport Administration État pharaonique Pharaons FiscalitĂ© CitoyennetĂ© Justice MĂ©tier paysan trĂ©sorier Servitude Mariage Croyances Mythologie DivinitĂ©s Culte des morts Art Langue Écriture LittĂ©rature Sculpture Pyramides Relief Danse Sciences MathĂ©matiques Chiffres Multiplication UnitĂ©s de mesure MĂ©decine FestivitĂ©s FĂȘte d'Opet FĂȘte-Sed FĂȘte-Sed de l'an trente de RamsĂšs II Belle fĂȘte de la vallĂ©e FĂȘte de Min FĂȘte de Bastet FĂȘte Ouag Histoire GĂ©ographie Bibliographie Lexique Index Article publiĂ© sur Wikimonde Plus Herodotusand Comte de Volney. At first, Diop took note of Comte de Volney’s observations after visiting Egypt from 1783-1785. Volney examined the features of the Copts, who produced the majority of the pharaohs in Egyptian history. He stated the faces of the Egyptians represented pure mulattos, but by looking at the Sphinx and its typical Les pharaons de l’Égypte antique Ă©taient-ils noirs? Curieuse question que ne se pose mĂȘme pas le commun des mortels. Ils Ă©taient Ă©videmment blancs, comme dans les films et dans les livres. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, la vĂ©ritĂ© n’est pas forcĂ©ment ce qu’on nous montre. AprĂšs plusieurs milliers d’annĂ©es de combats acharnĂ©s, le reste du monde a finalement rĂ©ussi Ă  conquĂ©rir de façon presque dĂ©finitive le continent noir. Ayant rĂ©duit les autochtones en esclavage Ă  l’orient par les arabes, Ă  l’occident par les europĂ©ens, les africains se sont retrouvĂ©s prise en sandwich par les deux plus grands gĂ©nocidaires de l’histoire de l’humanitĂ©. Il s’en est suivi le massacre, le pillage des richesses et la mise en esclavage des peuples noirs. Ces peuples qui Ă  peine deux cents ans auparavant Ă©taient respectĂ©s et considĂ©rĂ©s comme les plus puissants du monde Ă  l’instar de l’empire du Mali, se sont retrouvĂ©s au plus bas de l’échelle de l’humanitĂ© jusqu’à ĂȘtre rĂ©duit lĂ©galement Ă  l’état de biens meubles. > Cheikh Anta Diop Une Égypte noire pose vĂ©ritablement beaucoup de problĂšmes Ă  l’historiographie eurocentriste. En effet, plusieurs mythes concernant les noirs, bien Ă©tablis dans l’esprit des europĂ©ens tombent Ă  l’eau Le mythe du noir sauvageLe mythe du noir dĂ©pourvu d’intelligenceLe mythe du noir incapable de crĂ©er une civilisation Une liste savamment introduite dans la conscience collective de l’humanitĂ©. Et elle est encore trĂšs longue. AprĂšs tous ce que les dits savants europĂ©ens ont dit et Ă©crit sur les noirs, il Ă©tait devenu impossible pour eux de dire la vĂ©ritĂ© historique d’autant plus que l’esclavage et le pillage constituaient leurs principaux gagne-pain. TrĂšs peu d’entre eux ont eu le courage de divulguer cette vĂ©ritĂ© inaudible dans un monde oĂč le racisme est la norme. 5. L’iconographie de l’Égypte antique L’iconographie des anciens Ă©gyptiens est trĂšs abondante et parle d’elle mĂȘme. L’iconographie aurait dĂ» rĂ©soudre le problĂšme car bien souvent elle est claire et indiscutable mais mĂȘme devant l’évidence, les savant eurocentriste en trouvaient toujours Ă  redire. Il est communĂ©ment admis dans la sphĂšre des Ă©gyptologues eurocentristes que les seules pharaons noirs de l’Égypte ancienne sont ceux de la XXVe dynastie. Pour dĂ©montrer que cette affirmation est fausse, il suffit de trouver un seul pharaon avant la XXVe dynastie qui soit Ă  l’évidence noir. Prenons pour exemple le pharaon de la XVIIIe dynastie appelĂ© par les Ă©gyptologues et AmĂ©nophis III par les grecs. Ces reprĂ©sentations ne laissent aucun doute quand Ă  sa race ». Voici la femme de ce pharaon qui est la grand-mĂšre du pharaon Toutankhamon la reine Tiyi toute aussi incontestablement noire. Je vous laisse imaginer la tĂȘte de leurs progĂ©nitures. Notez sa coiffure afro caractĂ©ristique. La reine Tiyi Un autre exemple avec l’un des pharaons les plus connu RamsĂšs II. Vous pouvez voir la similitude entre la coiffure de l’enfant RamsĂšs II et d’un enfant de l’Afrique actuelle. En utilisant l’iconographie, malgrĂ© les nez souvent cassĂ©s des statues, il est trĂšs facile de reconnaitre la race » de chaque pharaon depuis le pharaon Narmer considĂ©rĂ© Ă  tort comme le premier pharaon d’Égypte. Bien-sĂ»r, contrairement Ă  l’égyptologie eurocentriste, nous ne considĂ©rons pas les envahisseurs comme des pharaons nous parlons donc des autochtones qui sont tous reprĂ©sentĂ©s comme des hommes noirs. Nous n’allons pas plus nous attarder sur ce point puisqu’il ne fallait donner qu’un seul contre exemple. Nous avons largement dĂ©montrer que l’égyptologie raciste ne se base pas sur les faits en l’occurrence ici l’iconographie sans Ă©quivoque. 4. Culture Le pharaon AĂż A l’instar du pharaon AĂż, nous pouvons observer de nombreux personnages portant une peau de fĂ©lin sur diffĂ©rents bas-reliefs. C’est personnages sont appelĂ©s prĂȘtres-sem par les Ă©gyptologues. Ce sont de grands initiĂ©s dĂ©tenteurs des connaissances scientifiques et religieuses. Ils sont aussi connu pour s’occuper des morts sous le nom de prĂȘtre funĂ©raire. Si nous nous attardons sur ce pharaon, nous pouvons affirmer qu’il est africain de la tĂȘte aux pieds. Une coiffure typiquement africaine Cette coiffe royale appelĂ©e khepresh par les Ă©gyptologues que porte le pharaon AĂż correspond Ă  une coiffure traditionnelle africaine qui existe encore de nos jours au Rwanda oĂč elle est appelĂ©e Amasunzu. Le khepresh est gĂ©nĂ©ralement ornĂ©e de petits cercles permettant de styliser les cheveux crĂ©pus caractĂ©ristique des populations noires. Il est mĂȘme fort probable que le khepresh soit une coiffure et non une couronne au moins dans les premiers temps. Ci-aprĂšs une cĂ©lĂšbre comparaison entre la coiffe de RamsĂšs II et celle d’un Tutsi Amasunzu vs khepresh – RamsĂšs II vs Tutsi Les vĂȘtements Le pharaon porte des vĂȘtements trĂšs lĂ©ger en effet, le buste recouvert seulement d’une peau de fĂ©lin tachetĂ© qu’il accompagne du pagne traditionnel Ă©gyptien chendjit par les Ă©gyptologue. Connaissant les tempĂ©ratures en Égypte, seule les peaux foncĂ© voir trĂšs mĂ©lanisĂ©es peuvent se permettre de porter ce genre de vĂȘtements sous le soleil. En outre, tout initiĂ© africain reconnaitra du premier coĂ»t d’Ɠil la peau de fĂ©lin tachetĂ© guĂ©pard, lĂ©opard ou panthĂšre caractĂ©ristique des confrĂ©ries encore prĂ©sentes en Afrique subsaharienne. Le port de la peau de lĂ©opard, emblĂšme du pouvoir en Afrique noir jusqu’à nos jours est encore largement rĂ©pandu. Le culte des morts L’outil que tient le pharaon AĂż dans est un outils permettant de rĂ©aliser la rituel de l’ouverture de la bouche. Les Ă©gyptiens prenait particuliĂšrement soin de leurs morts contrairement aux indo-europĂ©ens issus du nomadisme qui brulaient les leurs. Entre la prĂ©paration du corps pour la momification, la prĂ©paration des tombes et autres rituels comme la traversĂ©e du fleuve
 Comme dans toute l’Afrique, dans l’Égypte antique, les morts ne sont pas morts. Ils continuent de vivre avec les vivant sous la forme d’AncĂȘtres. La spiritualitĂ© Le rapport entre la spiritualitĂ© de l’Égypte ancienne et celle du reste de l’Afrique ne peut ĂȘtre contestĂ© et les similitude sont indĂ©nombrables. Si nous prenons pour exemple le grand Dieu appelĂ© Amon, il est prĂ©sent dans toute l’Afrique sous divers nom Amani, Imana, Ama, Maa etc. . La religion spiritualitĂ© Ă©gyptienne se retrouve de façon trĂšs Ă©vidente chez beaucoup de peuples d’Afrique subsaharienne citons pour exemple les Dogons et les Bassa. Les premiers ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© par entre-autres par Marcel Griaule dans Dieu d’eau entretiens avec OgotemmĂȘli ». 3. Taux de mĂ©lanine des momies des pharaons Le taux de mĂ©lanine des momies permet aujourd’hui encore de dĂ©terminer leurs race. Avant l’avĂšnement des test d’ADN, des Ă©gyptologues ont utilisĂ© des procĂ©dĂ©s trĂšs fiables permettant de dĂ©terminer le taux de mĂ©lanine des momies et d’en dĂ©duire leur race. Le professeur Cheikh Anta Diop a mise en place un mĂ©thode de dosage de la mĂ©lanine qui lui a permit de dĂ©montrer au colloque du Caire de fĂ©vrier 1974 que les pharaon Ă©taient bien noirs avec un taux de mĂ©lanine incompatible avec les autres races. 2. TĂ©moignages sur la couleur de peau des Ă©gyptiens Les anciens ont laissĂ© des tĂ©moignages sur la couleur des Ă©gyptiens anciens et ces tĂ©moignages sont unanime et personne ne les avait contestĂ© jusqu’au philosophes du XVIIIe siĂšcle qui Ă©taient souvent trĂšs investi dans l’esclavage des africains. Ils avaient donc l’obligation de falsifier l’histoire pour ĂȘtre sĂ»r de continuer Ă  s’enrichir sur le dos des noirs. L’impĂ©rialisme avait donc pris le pas sur la science. Quand aux anciens, ils n’avaient aucun autre intĂ©rĂȘt que la vĂ©ritĂ©. Quelques citations Les Colchidiens sont de race Ă©gyptienne 
 d’abord parce qu’ils ont la peau noire et les cheveux crĂ©pus 
 » HĂ©rodote 480 – 425 avant notre Ăšre – livre II Ceux qui sont excessivement noirs sont couards, ceci s’applique aux Égyptiens et aux Éthiopiens » Aristote 384 – 322 avant notre Ăšre – Physionomie Il faut noter que le mot Éthiopiens » chez les anciens fait rĂ©fĂ©rence au peuples noirs de l’intĂ©rieur de l’Afrique. Les Éthiopiens disent que les Égyptiens sont l’une de leurs colonies qui fut menĂ©e en Égypte par Osiris. 
 Ils ajoutent que les Égyptiens tiennent d’eux, comme de leurs auteurs et de leurs ancĂȘtres, la plus grande partie de leurs lois; c’est d’eux qu’il ont appris Ă  honorer les rois comme des dieux et Ă  ensevelir leurs morts avec tant de pompe; la sculpture et l’écriture ont pris chez les Ă©thiopiens
 les Éthiopiens allĂšguent encore d’autres preuves de leur anciennetĂ© sur les Ă©gyptiens; mais il est inutile de les rappeler ici. » Diodore de Sicile vers 90 – 20 avant notre Ăšre – Histoire Universelle Livre 3 Les tĂ©moignages des anciens ne manquent pas et on pourrait encore en citer d’autres. Cependant, on peut noter que jusqu’à nos jour, il n’existe aucun tĂ©moignage connu qui affirme une origine non noire des Ă©gyptiens. D’autres tĂ©moignages des savants contemporain de la pĂ©riode esclavagiste et colonialiste peuvent ĂȘtre retenu. En effet, des savants comme Champollion Le jeune 1790 – 1832, le pĂšre de l’égyptologie moderne, du comte de Volney 1757 – 1820, Vivant Denon 1747-1825, Karl Lepsius 1810 – 1884 qui ont tous Ă©tudier l’Égypte pharaonique en se rendant sur place ont tous confirmĂ© l’origine noire africaine des Ă©gyptiens anciens. Dessin du Sphinx par Vivant Denon Dans cette mĂȘme lignĂ© de savants de bonne foi, on peut citer l’anthropologue haĂŻtien AntĂ©nor Firmin 1850 – 1911 qui utilisa l’argument de l’Égypte noir pour prouver que les noirs avaient par le passĂ© crĂ©er de grandes civilisations et qu’il n’existait pas de hiĂ©rarchie entre les races humaine dans son livre De l’égalitĂ© des races humaines » paru en 1885. En faisant rĂ©fĂ©rence au comte de Volney, Firmin Ă©crit Ces lignes qui ont dĂ©jĂ  soulevĂ© les plus grandes controverses, depuis que la meilleure partie des Ă©gyptologues ont voulu, malgrĂ© l’évidence, distraire les anciens Egyptiens de la race Ă©thiopique pour en faire un rameau de la race caucasique, prĂ©senteront Ă©ternellement un double dĂ©fi Ă  leurs contradicteurs. » Plus loin Eh bien, si on parvenait Ă  prouver, avec le progrĂšs des connaissances historiques, que ce peuple Egyptien n’était pas de race blanche comme l’esprit de systĂšme et un orgueil rĂ©trospectif l’ont continuellement affirmĂ©, depuis que les Ă©tudes Ă©gyptologiques ont fait voir quelle importance a eue cette nation antique, que pourra-t-on, allĂ©guer pour sauver la doctrine de l’inĂ©galitĂ© des races? Aucun argument. Anthropologistes et savants de l’école inĂ©galitaire l’ont si bien senti que toutes les subtilitĂ©s imaginables ont Ă©tĂ© mises en jeu, toutes les arguties ont Ă©tĂ© Ă©rigĂ©es en raisons convaincantes, toutes les divagations Ă©rudites ont Ă©tĂ© acceptĂ©es comme de sĂ©rieuses probabilitĂ©s,afin de faire que les anciens Égyptiens Ă©taient des blancs. La prĂ©somption caucasienne n’a pu souffrir l’idĂ©e que, dans la premiĂšre Ă©closion du progrĂšs, une race que l’EuropĂ©en considĂšre comme radicalement infĂ©rieure fĂ»t capable de produire une nation Ă  laquelle l’Europe actuelle doit tout, puisque c’est Ă  elle que l’on est redevable des premiĂšres conquĂȘtes intellectuelles et morales qui sont les bases de la civilisation moderne. » Par la suite, le savant Cheikh Anta Diop est allĂ© plus loin en dĂ©montrant scientifiquement et de façon dĂ©finitive la race des Ă©gyptiens anciens en compilant dans son ouvrage Nation nĂšgre et culture » paru en 1954, les connaissances dans tous les domaines sur le sujet et en proposant ses propres mĂ©thodes de preuves. Par la suite, il s’est confrontĂ© au reste du monde pour dĂ©fendre ses recherches. En effet, accompagnĂ© du seul savant africain ThĂ©ophile Obenga, Cheikh Anta Diop affronte les meilleurs du monde dans tous les domaines lors du colloque du Caire de 1974. À 2 contre 18, contre toute attente, la balance de la vĂ©ritĂ© scientifique s’est penchĂ©e du cĂŽtĂ© des deux africains face au reste du monde. MalgrĂ© tous les moyen dont-ils disposaient, les 18 scientifiques ont dĂ» s’incliner devant deux africains Ă  un moment oĂč le racisme Ă©tait encore la norme. Dans le chapitre Falsification moderne de l’histoire », Diop Ă©crit On ne saurait mieux que Volney poser le problĂšme de la plus monstrueuse falsification de l’histoire de l’humanitĂ© par les historiens modernes. On ne saurait, plus que lui, rendre justice Ă  la race nĂšgre en lui reconnaissant le rĂŽle du plus ancien guide de l’humanitĂ© dans la voie de la civilisation au sens plein de ce mot. Les conclusions de Volney auraient dĂ» rendre impossible l’invention ultĂ©rieure d’une hypothĂ©tique race blanche pharaonique qui aurait importĂ© d’Asie la civilisation Ă©gyptienne au dĂ©but de la pĂ©riode historique. En effet, une telle hypothĂšse s’accorde mal avec la rĂ©alitĂ© de ce Sphinx Ă  tĂȘte de nĂšgre, et qu’on peut difficilement dĂ©truire comme document non typique, ou relĂ©guer dans des rĂ©serves d’un musĂ©e pour le soustraire aux mĂ©diations dangereuses de ceux qui seraient susceptibles d’accepter l’évidence des faits. » – Nation nĂšgre et culture Plus loin 
 La naissance de l’Égyptologie sera donc caractĂ©risĂ©e par la nĂ©cessitĂ© de dĂ©truire Ă  tout prix et dans tous les esprits, le souvenir d’une Égypte nĂšgre, de la façon la plus complĂšte. 
 » – Nation nĂšgre et culture 1. L’ADN des pharaons Ă©gyptiens Les tests d’ADN effectuĂ©s sur les haut dignitaires de l’Égypte ancienne montrent qu’ils Ă©taient noirs. En 2012, le laboratoire DNATribes a rĂ©vĂ©lĂ© les rĂ©sultats de ses analyse d’ADN sur les momies de Amenhotep III, de son fils AkhĂ©naton et de son petit fils Toutankhamon et sans surprise, ces rĂ©sultats n’ont fait que prouver ce que l’iconographie avait dĂ©jĂ  montrĂ© en occurrence qu’ils Ă©taient tous deux issu d’Afrique noir donc noirs de peau. En 2012, Zahi Hawass et son Ă©quipe ont effectuĂ© un test d’ADN sur la momie de RamsĂšs III et de son compagnon de tombe probablement son fils appelĂ© l’homme E » et les deux Ă©taient noirs. Pharaon RamsĂšs III Ainsi les tests d’ADN, connus pour leurs fiabilitĂ© devraient clore dĂ©finitivement le dĂ©bat. Mais certains Ă©gyptologues de mauvaises foi continuent encore Ă  tromper les profanes. Primum vivere deinde filosofari ». Conclusion sur la couleur des pharaons Le problĂšme de la falsification est qu’elle empĂȘche de raconter la vraie histoire de l’humanitĂ©. Elle favorise la sĂ©dimentation des vieux mythes de l’humanitĂ© et sĂ©pare la masse de l’accĂšs Ă  la connaissance scientifique. Peut importe ce que dit la science sur l’origine de l’humanitĂ©, l’homme blanc est toujours mise en avant. MĂȘme lorsqu’il n’existe pas encore, c’est lui qui est omniprĂ©sent dans les livres, dans les films, dans les documentaires. MalgrĂ© sont apparition trĂšs tardive dans l’histoire de l’humanitĂ©, il est Adam, il est le premier Ă  apparaitre dans les documentaires sur l’évolution de l’humanitĂ©, il est le premier africain, le premier europĂ©en, le premier asiatique, le premier amĂ©ricain dans l’imaginaire de l’eurocentriste frustrĂ© de ne pas ĂȘtre Ă  l’origine d’une civilisation comparable Ă  celle de l’Égypte antique. FrustrĂ© d’avoir Ă©tĂ© piĂ©gĂ© dans les grottes autour du Lac BaĂŻkal pendant des millĂ©naire, peut-ĂȘtre mĂȘme frustrĂ© d’avoir perdu sa mĂ©lanine. L’occident doit dĂ©passer cette frustration Ă  l’heure de la connaissance pour s’élever vers la vĂ©ritĂ© historique. Car, monopoliser autant d’énergies pour perpĂ©tuer un mensonge qui de toute façon ne pourra pas ĂȘtre maintenu sur le long terme se rĂ©vĂ©lera ĂȘtre une trĂšs mauvaise stratĂ©gie sur le long terme. L’humanitĂ© est Ă  moins d’une catastrophe planĂ©taire destinĂ© Ă  accĂ©der de plus en plus Ă  la connaissance et crĂ©er ainsi un mouvement de dĂ©-profanation des esprit. Ce qui sera sans prĂ©cĂ©dent dans l’histoire. Les Ă©gyptologue ont depuis longtemps atteint leurs limites avec les thĂšses d’une Égypte blanche, d’une Égypte rouge, d’une Égypte sĂ©mitique, d’une Égypte de blanche Ă  peau noir. Et mĂȘme des thĂšses sur une Égypte extra-terrestre existent, mais la thĂšse la plus Ă©vidente d’une Égypte noire n’est jamais mentionnĂ©e. Ce qui est sĂ»re, c’est que l’occident ne comprendra jamais la civilisation Ă©gyptienne sans admettre que c’est une civilisation noire africaine parmi tant d’autres qui ont dominer la planĂšte. MalgrĂ© le dĂ©chiffrage partiel qu’a permis Champollion, les textes resterons toujours hermĂ©tiques Ă  ceux qui ne voudrons pas puiser dans la source africaine et ceci quelles-que soit leurs titres. > Cheikh Anta Diop – AntĂ©rioritĂ© des civilisations nĂšgres La falsification consciente de l’histoire de l’humanitĂ©, basĂ© sur la nĂ©gation de l’apport des peuples noirs Ă  l’histoire, vit de toute Ă©vidence ses derniĂšre heures. C’est par la connaissance directe que vous dĂ©passerez ce stade de flottement et de somnambulisme
 » Cheikh Anta Diop Ethiopianfossils are the earliest Homo Sapiens ». 5 ThĂ©ophile Obenga, Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx. Contribution de

L'histoire extraordinaire d'un savant africain qui a vaincu Ă  lui seul, l'idĂ©ologie coloniale... L'historiographie africaine restera Ă  jamais redevable au professeur Cheikh Anta Diop en ce sens qu'elle lui doit sa naissance, ses premiers balbutiements, sa maturitĂ© et son indĂ©pendance idĂ©ologique. Le site AfricaMaat souhaite rendre un nouvel hommage, non seulement Ă  l'homme mais aussi Ă  son Ɠuvre remarquable qui associe savamment, approche mĂ©thodologique et rectifications historiques. C'est principalement en raison de sa dĂ©marche historiographique strictement scientifique que Cheikh Anta Diop doit son image de chercheur avant-gardiste. I - Sa jeunesse en Afrique... En 1923, lorsque Cheikh Anta Diop naĂźt de Magatte Diop et de Massamba Sassoum Diop dans un petit village nommĂ© Caytou, l'Afrique occidentale française AOF n'a pas encore accouchĂ© du SĂ©nĂ©gal. Le continent tout entier est soumis Ă  la domination coloniale impĂ©rialiste qui impose ses lois politiques, culturelles, sociales, Ă©conomiques et pĂ©dagogiques aux populations. [page] Le temps des grands empires et de la prospĂ©ritĂ© a Ă©tĂ© balayĂ© par les nĂ©griers arabes et europĂ©ens qui ont finalement cĂ©dĂ© leur place aux armĂ©es et aux Ă©tats majors europĂ©ens en quĂȘte de nouvelles richesses terrestres, au mĂ©pris total de toute forme d'humanisme. BartholomĂ© de las Casas. Pour maximiser les profits liĂ©s au commerce nĂ©grier et lĂ©gitimer leurs dĂ©cisions inhumaines, les intellectuels occidentaux, sous la houlette de l'ecclĂ©siastique BartholomĂ© de las Casas, avaient crĂ©e de toute piĂšce depuis le XVIIĂšme siĂšcle, le concept philosophique du nĂšgre sauvage » qu'ils s'efforçaient d'injecter dans les consciences populaires du nord et du sud, en usant de force physique, de dĂ©clarations racistes et de travaux pseudo-philosophiques et pseudo-scientifiques. La nature n'a dotĂ© le nĂšgre d'Afrique d'aucun sentiment qui ne s'Ă©lĂšve au-dessus de la niaiserie », peut-on lire sous la plume du philosophe allemand Emmanuel Kant 1724-1804 . De telles idĂ©es furent encore vĂ©hiculĂ©es massivement par Hume, Renan, Voltaire, Gobineau, Hegel... et relayĂ©es mĂ©diatiquement par des scientifiques Buffon, Cuvier... . Pour ces derniers, le nĂšgre reprĂ©sentait la plus dĂ©gradĂ©e des races humaines, dont les formes s'approchent le plus de la brute et dont l'intelligence ne s'est Ă©levĂ©e nulle part au point d'arriver Ă  un gouvernement rĂ©gulier » Georges Cuvier, zoologiste français . Alors jeune Ă©tudiant, Cheikh Anta Diop va ĂȘtre confrontĂ© Ă  ces idĂ©ologues xĂ©nophobes chargĂ©s de dĂ©former et d'atrophier dans les Ă©coles coloniales, les jeunes consciences africaines. [page] Un incident l'opposant Ă  un enseignant français ouvertement raciste, M. Boyaud, a d'ailleurs laissĂ© des traces encore visibles aux Archives Nationales du SĂ©nĂ©gal, dans son dossier scolaire. Il s'agit d'une lettre datĂ©e du 7 aoĂ»t 1941, adressĂ© Ă  l'inspecteur gĂ©nĂ©ral en charge de l'enseignement en et rĂ©digĂ©e par la direction du lycĂ©e Van Vollenhoven de Dakar. Ce courrier fait Ă©tat de relations conflictuelles Ă  caractĂšre raciste, entre Mr C. Anta Diop et Mr M. Boyaud son professeur. NĂ©anmoins en 1945, il obtient finalement son Brevet de capacitĂ© coloniale » Ă©quivalent du bac en mathĂ©matiques juin 1945 et en philosophie octobre 1945 . Lire " Cheikh M'backĂ© Diop " ; Ă©d. PrĂ©sence africaine. Ouvrage d'oĂč sont issues les photos de cet article . Ce climat d'hostilitĂ© idĂ©ologique va progressivement aiguiser la curiositĂ© historiographique du jeune Diop car il constate que dans les rĂ©cits historiques distillĂ©s dans les Ă©coles du blanc », les peuples africains sont systĂ©matiquement dĂ©crits comme non civilisĂ©s, sans histoire d'oĂč l'Ă©thographie, Ă  savoir l'histoire des peuples sans histoire et sans liens culturels entre eux. Mais il ne se destine pas encore au mĂ©tier d'historien puisque son rĂȘve est de devenir ingĂ©nieur en constructions aĂ©ronautiques. II - Sa formation scientifique et philosophique Ă  Paris... En 1946, Cheikh Anta Diop entame ses Ă©tudes supĂ©rieures Ă  Paris oĂč il s'inscrit aux cours de mathĂ©matiques au lycĂ©e Henri IV. [page] Mais dĂ©sireux de parfaire ses connaissances en philosophie, il s'inscrit Ă©galement Ă  la Sorbonne tout en poursuivant ses travaux en linguistique. Il rencontre alors le professeur Henri Lhote, le dĂ©couvreur des fresques du Tassili, avec lequel il se lie d'amitiĂ©. TrĂšs occupĂ©, il se focalise sur sa licence de philosophie qu'il termine en 1948 et dĂšs 1949, sous la direction du cĂ©lĂšbre philosophe des sciences Gaston Bachelard, il intitule son premier projet de thĂšse de doctorat Ăšs-lettres L'avenir culturel de la pensĂ©e africaine ». En 1950, la FacultĂ© des sciences de Paris le distingue en lui remettant deux Certificats de chimie en Chimie GĂ©nĂ©rale et Chimie AppliquĂ©e . En 1951, sa thĂšse secondaire, qu'il peaufine sous la direction de Marcel Griaule le rĂ©vĂ©lateur du savoir scientifique des Dogons , devient Qu'Ă©taient les Égyptiens prĂ©dynastiques ». [page] Mais, les enjeux d'un tel travail Ă©tant bien Ă©videmment lourd de consĂ©quences pour les thĂšses coloniales, aucun jury acadĂ©mique n'accepta la responsabilitĂ© d'examiner officiellement son travail. Plus tard, il dira dans une interview qu'au moment oĂč l'impĂ©rialisme atteint son apogĂ©e, dans les temps modernes, en tout cas au XIXĂšme siĂšcle, l'Occident dĂ©couvre que c'est l’Égypte et une Égypte noire qui a apportĂ© tous les Ă©lĂ©ments de la civilisation Ă  l'Europe et cette vĂ©ritĂ©, il n'Ă©tait pas possible de l'exprimer, voilĂ  la rĂ©alitĂ© ! [page] L'Occident, qui se croyait chargĂ© d'une mission civilisatrice en direction de l'Afrique, dĂ©couvre en fouillant dans le passĂ©, que c'est prĂ©cisĂ©ment cette Afrique Noire ... qui lui a donnĂ© tous les Ă©lĂ©ments de la civilisation aussi extraordinaire que cela puisse paraĂźtre. Et cette vĂ©ritĂ©, tous les savants n'Ă©taient pas disposĂ©s Ă  l'exprimer ». Il en prend acte et publie en 1954 aux Ă©ditions PrĂ©sence Africaine alors dirigĂ©es par son ami Alioune Diop, un ouvrage dĂ©tonant qui prĂ©sente ses principales thĂ©matiques de recherches et qui assĂšne dĂšs sa sortie, un coup fatal Ă  l'idĂ©ologie eurocentriste de la supĂ©rioritĂ© des peuples nordiques sur les autres espĂšces humaines en gĂ©nĂ©ral et des NĂšgres en particulier. Il s'agit de Nations NĂšgres et Culture, De l'antiquitĂ© nĂšgre Ă©gyptienne aux problĂšmes culturels de l'Afrique noire d'aujourd'hui », dans lequel il fait la dĂ©monstration Ă©clatante non seulement de sa puissance de rĂ©flexion mais aussi des ruses et astuces utilisĂ©es par les plus grands spĂ©cialistes mondiaux en matiĂšre de falsification historique. " Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx " ; ThĂ©ophile Obenga ; Ă©d. Khepera/PrĂ©sence Africaine . [page] L'ouvrage est si avant-gardiste que les intellectuels nĂšgres, tous dĂ©sireux de ne pas se mettre Ă  dos l'establishment intellectuel français, vont donc donner leur langue au... maĂźtre blanc. Seul AimĂ© CĂ©saire, dans un ouvrage qui restera Ă  jamais comme la plus grande condamnation de l'impĂ©rialisme europĂ©en, Ă  savoir Discours sur le colonialisme » Ă©crira en 1955 qu'il s'agit du livre le plus audacieux qu'un nĂšgre ait jamais Ă©crit » et qu'il comptera Ă  ne pas douter dans le rĂ©veil de l'Afrique ». Question Avant les annĂ©es 2010, combien de familles panafricaines possĂ©daient chez elles ces deux ouvrages ? Trop peu ! les choses changent enfin et nous en sommes ravis [page] Nations nĂšgres et culture » faisait suite Ă  la publication en 1948, d'une premiĂšre Ă©tude intitulĂ©e Étude linguistique wolof, Origine de la langue et de la race valaf », publiĂ© dĂ©jĂ  par Cheikh Anta Diop dans la revue PrĂ©sence africaine. Ce dernier va alors se spĂ©cialiser en chimie et en physique nuclĂ©aire au Laboratoire Curie de l'Institut du radium, sous la direction du prix Nobel de Chimie FrĂ©dĂ©ric Joliot-Curie. En 1956, il se rĂ©inscrit en thĂšse d’État de Lettres et soutien finalement en 1960 Ă  la Sorbonne, sous la direction du professeur AndrĂ© Leroi-Gourhan professeur au CollĂšge de France , assistĂ© de AndrĂ© Aymar prĂ©sident du jury, spĂ©cialiste de l'antiquitĂ© grecque, doyen de la facultĂ© des Lettres , Roger Bastide Sociologue , Hubert Deschamps ethnologue et Georges Balandier Africaniste deux thĂšses pendant prĂšs de 6 heures Étude comparĂ©e des systĂšmes politiques et sociaux de l'Europe et de l'Afrique Noire, de l'AntiquitĂ© Ă  la formation des Etats modernes, thĂšse principale . [page] Domaines du patriarcat et du matriarcat dans l'AntiquitĂ© classique, thĂšse secondaire . Une foule immense se dĂ©place pour suivre en direct les dĂ©bats, sans oublier les mĂ©dia qui ne manquent pas de recueillir les avis enthousiastes » du jury et du jeune diplĂŽmĂ©. Ce dernier dĂ©clare alors Ă  la Radiodiffusion d'Outre-Mer j'ai voulu dĂ©gager d'une façon gĂ©nĂ©rale, l'unitĂ© culturelle africaine et d'un autre cĂŽtĂ©, animer l'histoire de tout le continent sur une pĂ©riode de 2000 ans au moins ». Il ne manque pas non plus, de confirmer son dĂ©sir de rentrer au pays pour servir au dĂ©veloppement gĂ©nĂ©ral du continent. Le PrĂ©sident de sĂ©ance, Mr AndrĂ© Aymar, concĂšde Ă  son tour Votre Ɠuvre, Ɠuvre d'une pensĂ©e africaine est pour nous dans son ensemble, un travail prĂ©cieux qu'on lit avec vif intĂ©rĂȘt ». Akhenaton et Nefertiti musĂ©e de Neues, Berlin . [page] Conscient du danger » intellectuel que reprĂ©sente Cheikh Anta Diop pour les idĂ©aux coloniaux français, le jury lui dĂ©cerne la mention Honorable » et non pas TrĂšs Honorable », ce qui lui interdira d'accĂ©der au poste d'enseignant universitaire. Au SĂ©nĂ©gal, le prĂ©sident Senghor se chargea par la suite de veiller personnellement pour la France, Ă  ce que Diop n'enseigne jamais aucune matiĂšre. Chose qui finira nĂ©anmoins par arriver aprĂšs son dĂ©part du pouvoir en 1981. III - Le combat scientifique contre la falsification de l'histoire de l'Afrique et la victoire Ă©clatante... Chercheur averti et grand milit

07février 1986 - 07 février 2016. Il y a trente ans disparaissait l'historien-égyptologue, chercheur émérite, le professeur Cheikh Anta Diop de l'Université de Dakar.

ï»żLivres 1- L’Afrique dans l’AntiquitĂ© — Égypte ancienne-Afrique noire, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1973. 2- Introduction Ă  la connaissance du peuple de la RĂ©publique Populaire du Congo, Brazzaville, Librairies Populaires, 1973. 3- Afrique centrale prĂ©coloniale – Documents d’histoire vivante, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1974. 4- La Cuvette congolaise. Les hommes et les structures. Contribution Ă  l’histoire traditionnelle de l’Afrique centrale, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1976. 5- Le ZaĂŻre, Civilisations traditionnelles et Culture moderne Archives culturelles d’Afrique centrale, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1977. 6- La vie de Marien Ngouabi 1938-1977, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1977. 7- StĂšles pour l’avenir poĂšmes, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1978. 8- Pour une Nouvelle Histoire, essai, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1980. 9- La dissertation historique en Afrique. A l’usage des Ă©tudiants de PremiĂšre AnnĂ©e d’UniversitĂ©, Dakar, Nouvelles Éditions Africaines, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1980. 10- Sur le chemin des hommes. Essai sur la poĂ©sie nĂ©gro-africaine, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1984. 11- LittĂ©rature traditionnelle des Mbochi. Etsee le Yamba, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1984. 12- Les Bantu, Langues-Peuples-Civilisations, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1985. 13- Astres si longtemps. PoĂšmes en Sept Chants, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1988, Collect. "PoĂ©sie". 14- La Philosophie africaine de la pĂ©riode pharaonique - 2780-330 avant notre Ăšre, Paris, L’Harmattan, 1990. 15- Origine commune de l'Ă©gyptien ancien, du copte et des langues nĂ©gro-africaines modernes — Introduction Ă  la linguistique historique africaine, Paris, L’Harmattan, 1993. 16- La GĂ©omĂ©trie Ă©gyptienne - Contribution de l'Afrique antique Ă  la mathĂ©matique mondiale, Paris, L’Harmattan, 1995. 17- Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx - Contribution de Cheikh Anta Diop Ă  l'historiographie mondiale, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1996. L'histoire sanglante du Congo, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1998. 19- Le sens de lutte contre l'africanisme eurocentriste, Paris, L'Harmattan/Khepera, 2001. 20- L'universitĂ© africaine dans le cadre de l'Union Africaine, Paris, Pyramide Papyrus Presse, 2003. 21- L'Egypte, La GrĂšce et L'Ecole d'Alexandrie, Paris, L'Harmattan/Khepera, 2006. 22. Appel Ă  la jeunesse africaine, Paris, Editiond Ccinia Communication, Paris, 2007. Articles A - Revue "PrĂ©sence Africaine. Revue Culturelle du Monde Noir" Paris 1- Le royaume de Makoko, n° 70, 1969. 2- L’Afrique dans l’AntiquitĂ©, n°72, 1969, pp. 73-84. 3- MĂ©thode et conception historique de Cheikh Anta DIOP, n° 74, 1970, pp. 3-28. 4- L’Afrique et l’évolution humaine. ÉlĂ©ments bibliographiques, n° 78, 1971, pp. 214-234. 5- Esquisse d’une morphologie de l’histoire africaine, n°83, 1972, pp. 9-32. 6- Les Ă©tudes africaines en Bulgarie, n° 88, 1973. 7- Les 20 ans de Nations nĂšgres et Culture 1954-1974, n° 89, 1974, pp. 214-223. 8- Science et langage en Afrique, n° 92, 1974, pp. 149-160. 9- Contribution de l’égyptologie au dĂ©veloppement de l’histoire africaine, n° 94, 1975. 10- Cheikh Anta DIOP et les autres, n° 105-106, 1978, pp. 29-44. 11- Connaissance du passĂ© humain de l’Afrique, n° spĂ©cial "RĂ©flexions sur la premiĂšre dĂ©cennie des IndĂ©pendances en Afrique noire", 3Ăš trim. 1971, pp. 283-293. 12- Temps, continuitĂ© et sens de l’histoire africaine, in ouvrage collectif La reconnaissance des diffĂ©rences, chemin de la solidaritĂ© . DeuxiĂšme rencontre d’Africains et d’EuropĂ©ens, Brazzaville, 21-26 fĂ©vrier 1972, 1973, pp. 152-166. 13- De l’État dans l’Afrique prĂ©coloniale le cas du royaume de Kouch dans la Nubie ancienne, n° 127-128, 3e et 4e trim. 1983, pp. 128-148. 14- La philosophie pharaonique, n° 137-138, Paris, 1er et 2e trim. 1986, pp. 3-24. 15- Esquisse d’une histoire culturelle de l’Afrique par la lexicologie, n° 145, 1er trim. 1988, pp. 3-25. 16- Les derniers remparts de l'africanismee, n° 157, 1er sem. 1998, pp. 47-65. B - Revue "Cahiers Congolais d’Anthropologie et d’Histoire" Brazzaville 1- Protohistoire de la linguistique mĂ©diterranĂ©enne, annĂ©e 1, n° 1, 1976, pp. 21-30. 2- Les origines linguistiques de l’Afrique noire, n° 3, tome 3, 1978, pp. 25-32. 3- Habillement, CosmĂ©tique et Parure au royaume du Kongo XVIe-XVIIIe siĂšcle, tome 4, 1979, pp. 21-38. 4- Formation du pluriel en sĂ©mitique et en Ă©gyptien, n° 5, 1980, pp. 31-38. 5- Instruments de musique au royaume du Kongo XVIe-XVIIIe siĂšcle, tome 4, 1981, pp. 39-56. 6- Temps et astronomie chez les Mbochi de l’Alima, n° 7, 1982, pp. 51-61. 7- "BƓuf", "Taureau", BĂ©tail" en Ă©gyptien ancien et en nĂ©gro-africain moderne, n° 7, 1982, pp. 51-61. 8- Terminologie de la mĂ©tallurgie du fer en bantu, n° 8, 1983, pp. 35-58. 9- Naissance et pubertĂ© en pays Kongo au XVIIe siĂšcle, n° 9, 1982, pp. 19-30. C - Revue "Africa Zamani. Revue d’Histoire Africaine. Review of African History" YaoundĂ© 1- Documents imprimĂ©s arabes, source de l’histoire africaine, n° 4, juillet 1974, pp. 3-51. D- Revue "Éthiopiques, Revue socialiste de culture nĂ©gro africaine".Dakar 1- Nouveaux acquis de l’historiographie africaine, n° 27, juillet 1981, pp. 33-38. 2- L’univers puissant et multiple de Cheikh Anta DIOP, n° 1-2, Vol. IV, 1987, pp. 9-16. 3- L’Égypte pharaonique tutrice de la GrĂšce de ThalĂšs Ă  Aristote, n° 1-2, Vol. VI, 1er sem. 1989, pp. 11-45. E - Revue "Cahiers Ferdinand de Saussure". GenĂšve. 1- De la parentĂ© linguistique gĂ©nĂ©tique entre le kikongo et le mbosi, n° 24, 1968, pp. 59-69. 2- Égyptien ancien et nĂ©gro-africain, n° 27, 1971-1972, pp. 65-92 – Étude destinĂ©e aux MĂ©langes Henri Frei. F - Revue "Revolutionary World. An International Journal of Philosophy" Amsterdam 1- African civilization and History Historical Knowledge and Consciousness of Africa, vols 11-12-13,1975, N° spĂ©cial dĂ©diĂ© au PrĂ©sident Agostinho Neto. G - Revue "Africa Rivista trimestrale di studi e documentatizione dell’Istituto Italo-Africano" Rome 1- Le royaume de Kongo. I/Peuples et entitĂ©s politiques en prĂ©sence, annĂ©e XXIV, n° 4, dĂ©cembre 1969, pp. 323-348. 2- Le royaume de Kongo. II/ Le kikongo fondement de l’unitĂ© culturelle, annĂ©e XXV, n° 2, juin 1970, pp. 131-156. 3- MĂ©thodologie de l’histoire africaine sources locales, annĂ©e XXV, dĂ©cembre 1970, pp. 279-286. 4- ContinuitĂ© de l’histoire africaine, annĂ©e XXVII, n° 2, juin 1972, pp. 279-286. 5- La faune du royaume du Kongo d’aprĂšs un document inĂ©dit du XVIIe siĂšcle, annĂ©e XXVIII, n° 1, mars 1973, pp. 73-89. H - Revue "Nigrizia" VĂ©rone, Italie, N° spĂ©cial "Fatti e problemi del Mondo Nero". 1- Buona fortuna, Uomo, annĂ©e 100, n°9, octobre 1982. I - Revue "Revue de Recherche Scientifique. Institut de Recherche Scientifique Kinshasa, ZaĂŻre. 1- L’Afrique centrale son rythme d’évolution historique, mars-juin, 1978, pp. 205-227. J - UNESCO Paris. 1- Sources et techniques spĂ©cifiques de l’histoire africaine. Aperçu gĂ©nĂ©ral, in chapitre 4, Volume I de l’Histoire gĂ©nĂ©rale de l’Afrique "MĂ©thodologie et PrĂ©histoire africaine", Paris, Stock/Jeune Afrique/UNESCO, 1980, pp. 97-111. 2- ParentĂ© linguistique gĂ©nĂ©tique entre l’égyptien ancien Ă©gyptien et copte et les langues nĂ©gro-africaines modernes, in l’ouvrage collectif Le peuplement de l’Égypte ancienne et le dĂ©chiffrement de l’écriture mĂ©roĂŻtique, Actes du colloque international du Caire, 28 janvier - 3 fĂ©vrier 1974, Paris, UNESCO, 1978, pp. 65-71, Collection Histoire gĂ©nĂ©rale de l’Afrique. Études et documents, n°1. 3- Nubia and its relationship with Egypt 1780-700 BC, in ouvrage collectif History of Humanity - Scientific and Cultural Development, Volume II "From the Third millenium to the Seventh Century BC", Paris, UNESCO, 1996, pp. 138-144. K - Afrique Histoire. Le magazine trimestriel de l’histoire africaine" Dakar. 1- Les origines africaines des Pharaons, n° 7, 1983, pp. 47-48. L - "La semaine Africaine" Brazzaville 1- Un livre de Tati-Loutard. Portrait de la sociĂ©tĂ© congolaise, 24 Mars 1974, A propos des chroniques congolaises 1974 de Jean-Baptiste Tati-Loutard. 2- Jean-Paul Sartre 1905-1980 son barrage, n°9 du 22 au 28 Mai 1980, n° 1398. 3- RĂ©ponse Ă  Dominique NgoĂŻe-Ngalla, n° du 18 au 24 Juin 1981, p. 10. A propos de Lettre Ă  un Ă©tudiant africain. Suivi de la Sonate des veilleurs de D. NgoĂŻe-Ngalla. M - "Le Soleil", Quotidien national d’information Dakar 1- "Les normes du temps" de Tati-Loutard, supplĂ©ment du n° 1825 du mercredi 19 mai 1976, p. 5. N - Revue "Muntu, revue scientifique et culturelle du Centre International des Civilisations Bantous - CICIBA" Libreville-Gabon. 1- CaractĂ©ristiques de l’esthĂ©tique bantu, n° 1, 2Ăšsem. 1984, pp. 61-97. 2- SĂ©mantique et Ă©tymologie bantu comparĂ©es le cas de l’agriculture, n° 2, 1er sem. 1985, pp. 35-68. 3- Traditions et coutumes alimentaires kongo au XVIIe siĂšcle, n° 3, 2e sem. 1985, pp. 17-40. 4- Notes sur les connaissances astronomiques bantu, n° 6, 1er sem. 1987, pp. 63-78. 5- Le peuple teke en Afrique centrale, n° 7, 2° semestre 1987, pp. 11 - 32. O - Revue "La Revue de Sciences Sociales" Brazzaville. 1- Les rois-dieux du Loango, n° 3, 1985, pp. 21-47. P - Cameroon Tribune, Quotidien national d’information YaoundĂ©. 1- Cheikh Anta Diop l’inventeur de l’histoire africaine. n° 4158, 16 Juin 1988, supplĂ©ment du jeudi, n° 39, 13Ăš annĂ©e,p. 11. Q- AngolĂȘ, Artes e Letras Lisbonne. 1- A obra poĂ©tica de Agostinho Neto, ano II, n° 10, julho/setembro 1988, pp. 2-5. 2- Signos e discurso na filosophia bantu de KagamĂ© e problematica filosofica africana em geral, ano III, n° 12, janv./fevr. 1989, pp. 3-4. R- Dossiers Histoire et ArchĂ©ologie Dijon. 1- Sculpture et sociĂ©tĂ© dans l’ancien Kongo, n° 130, numĂ©ro spĂ©cial sur "l’Art africain", septembre 1988, pp. 35-68. S- Les cahiers du CELTHO - Centre d’Études Linguistiques et Historiques par Tradition Orale Niamey. 1- MĂ©thodologie en histoire africaine, n°I, 1986, pp. 35-51. RĂ©sumĂ© d’une confĂ©rence prononcĂ©e le 3 Mars 1982 au DĂ©partement d’Histoire de l’École des lettres et des Sciences humaines de l’UniversitĂ© de Niamey. T- La coopĂ©ration culturelle arabo-africaine. Le cas du CICIBA, dans l’ouvrage collectif L’Afrique et la culture arabo-islamique, Rabat, Publications de l’ISESCO, 1988, pp. 74-84. U- African Philosophy of the Pharaonic Period 2780-330 in l’ouvrage collectif "Egypt Revisited", Journal of African Civilizations, New Brunswick USA, London, Ivan Van SERTIMA, 1989, pp. 286-324. V- Qui Ă©tait Olfer Dapper pour un historien Africain ?, dans l’ouvrage collectif Ouverture sur l’art africain, Paris, Fondation Dapper, 1986, pp. 60-63. W- Signes et discours dans la philosophie bantu de Kagame et problĂ©matique philosophique africaine en gĂ©nĂ©ral, dans Akexis Kagame. L’homme et son oeuvre, actes du colloque international, Kigali Rwanda, 26 Novembre - 2 DĂ©cembre 1987, n° spĂ©cial de la revue "Éducation Science et Culture", Avril - Juin 1988, n° 20, pp. 179 - 189. X- Culture et intĂ©gration africaine, Fondements culturels du Panafricanisme, in Afrika, n° spĂ©cial, Louvain, 1991, pp. 13-33 ; texte de la confĂ©rence prononcĂ©e Ă  la Biennale des Arts et des Lettres, tenue Ă  Dakar du 12 au 18 dĂ©cembre 1990. Y- ANKH, Revue d'Égyptologie et des Civilisations Africaines. 1- Le "Chamito-sĂ©mitique n'existe pas", ANKH n°1, fĂ©vrier 1992, pp. 51-58. 2- Aristote et l'Égypte ancienne, ANKH n°2, avril 1993, pp. .8-18. 3- La StĂšle d'Iritisen ou le premier traitĂ© d'esthĂ©tique de l'humanitĂ©, ANKH n°3, juin 1994, 4- La parentĂ© Ă©gyptienne - ConsidĂ©rations sociologiques, ANKH n°4/5, 1995-1996, pp. 138-183. 5- Un commentaire sur les rĂ©flexions de M. Luc Bouquiaux, ANKH n°4/5, 1995-1996, pp. 317-346. 6. Anthropologie pharaonique - Textes Ă  l'appui, ANKH n° 6/7, 1997-1998, pp. 9-53. 7. Africa, the cradle of writing, ANKH n°8/9, 1999-2000, pp. 86-85. 8. L'hĂ©matome du rocher, ANKH n°8/9, 1999-2000, pp. 96-97. 9. Calcul du volume de la pyramide, ANKH n°8/9, 1999-2000, pp. 182-186. 10. L'Egypte pharaonique et IsraĂ«l dans l'AntiquitĂ©, ANKH n°10/11, 2001-2002, pp. 106-131. 11. L'Ă©gyptien ancien n'est pas une langue sĂ©mitique, ni une langue chamito-sĂ©mitique, mais une langue nĂ©gro-africaine ANKH, n°10-11, 2001-2002, pp. 72-84. 12. Comparaisons morphologiques entre l'Egyptien ancien et le Dagara, ANKH n°12/13, 13. SexualitĂ©, amour et mariage en Egypte et en GrĂšce dans l'antiquitĂ©, ANKH n°14/15, Interviews 1- L’interview du professeur ThĂ©ophile Obenga, dans " - Information", spĂ©cial FESPAC 77 de Lagos Nigeria, n° consacrĂ© au colloque, 1977, Propos recueillis par Caroline Adamon. 2- L’interview du mois Egyptologie et Civilisations noires, dans "Africa" Dakar, n° 125, novembre 1980, 18Ăš annĂ©e, pp. 95-97. Propos recueillis par RenĂ©e Pelletier. 3- ThĂ©ophile Obenga ProlĂ©gomĂšnes pour une nouvelle histoire, dans "Mweti" Brazzaville, n° 338, jeudi 23 octobre 1980, p. 6 et p. 8. Propos recueillis par Caya Makhele. 4- Entretien avec ThĂ©ophile Obenga, dans "Recherche PĂ©dagogie et culture" Paris, mars - avril 1981, vol. IX, n° 52, pp. 41-45. Propos recueillis par Denyse de Saivre. 5- Pour une nouvelle conscience africaine, dans "Afrique - Asie" Paris, n° 231, janvier 1981. Interview rĂ©alisĂ©e par Christiane Falgayrettes. 6- Peut-on trouver dans l’histoire des solutions aux problĂšmes de demain. Une interview du Professeur ThĂ©ophile Obenga, dans "Cameroon Tribune" YaoundĂ©, Cameroun, n° 2067, mardi 5 mai 1981, p. 4. Propos recueillis par Patrice Etoundi M’Balla. 7- ThĂ©ophile Obenga l’homme noir africain doit se dĂ©coloniser culturellement, dans "Bingo" Paris, n° 364, mai 1983, pp. 20-27. Propos recueillis par Alphonse Ndzanga-K.. 8- Les prĂ©humains que nous sommes, dans "Jeune Afrique" Paris, n° 1035, 5 novembre 1980, p. 75. Propos recueillis par Sophie Bessis. 9- Faire connaĂźtre l’hĂ©ritage culturel de la sociĂ©tĂ© mbochi, dans "Bingo" Paris n° 392, septembre 1985, pp. 61-65. Propos recueillis par Alphonse Ndzanga-Konga. 10- Les Bantu attendent leur Bolivar, dans "Jeune Afrique" Paris, n° 1292, 9 octobre 1985, pp. 58-59. Propos recueillis par Elisabeth Nicolini. 11- Colloque sur l’archĂ©ologie. La puissance et le rayonnement de l’Afrique passent par l’unitĂ© continentale, dans "Cameroon Tribune" YaoundĂ©, Cameroun, n° 3473, 12-13 janvier 1986, p. 2. Propos recueillis par Kume-Tale. 12- Interview accordĂ©e Ă  Nomade. Revue culturelle dirigĂ©e par Dou Kaya Paris n° spĂ©cial consacrĂ© Ă  Cheikh Anta Diop, fĂ©vrier 1989, pp. 156-159. Comptes rendus - Lectures d’ensemble Jean-Baptiste Tati-Loutard, de l’Afrique dans l’AntiquitĂ©, in "Sentiers" Paris, n° 45, 1973. 2- M. Zaina, Notes de lecture. "L’Afrique dans l’AntiquitĂ©" par ThĂ©ophile Obenga, in "ZaĂŻre" un magazine de Kinshasa, 28 janvier 1974, pp. 47-48. 3- Michel-Marie Dufeil, de l’Afrique dans l’AntiquitĂ©, in "Annales Economies - SociĂ©tĂ©s - Civilisations" Paris, mars - avril 1974, pp. 282-284. 4- Sylvain Urfer, de l’Afrique dans l’AntiquitĂ©, in "Projet" Paris, n° 85, mai 1974, 5- Maurice Caveing, de l’Afrique dans l’AntiquitĂ©, in "Raison PrĂ©sente" Paris, n° 31, juillet -aoĂ»t - septembre 1974, -124. 6- Thierno Mouctar Bah, de l’Afrique dans l’AntiquitĂ©, in "Africa Zamani. Revue d’Histoire Africaine" YaoundĂ©, n° 3, dĂ©cembre 1974, pp. 163 - 167. 7- RenĂ© Tavenaux, de l’Afrique centrale prĂ©coloniale, in "Annales de l’Est" Nancy, UniversitĂ©, 5Ăš sĂ©rie, 26Ăš annĂ©e, n°4, 1974, pp. 385 -387. 8- Ndaywel Ăš Nziem, de l’Afrique dans l’AntiquitĂ©, in "Likundoli. EnquĂȘtes d’Histoire zaĂŻroise" Lubumbashi, Centre d’Etudes et de Recherches Documentaires sur l’Afrique Centrale, UniversitĂ©, 2, 1974, 1, pp. 85-88. 9- Michel-Marie Dufeil, La Cuvette congolaise. Les hommes et les structures. Compte rendu, in "Cahiers Congolais d’Anthropologie et d’Histoire" Brazzaville, annĂ©e 1, n°1, 1976, pp. 87-90. 10- Gatore-Oswald, ThĂ©ophile Obenga et le paradoxes de l’ethnocentrisme, in "PrĂ©sence Africaine. Revue culturelle du Monde noir" Paris, n° 103, 3Ăš trimestre, 1977, pp. 109-125. 11- Philippe Decraene, ThĂ©ophile Obenga, Ă©gyptologue et ministre, in "Le Monde" Quotidien parisien, 34Ăš annĂ©e, n° 10002, dimanche 27 - lundi 28 mars 1977, 12- Luadia-Luadia Ntambwe, de "la Cuvette congolaise. Les hommes et les structures", in "Recherche - PĂ©dagogie et Culture" Paris, n° 28, mars - avril 1977, vol. V, pp. 70-71. 13- Maurice Caveing, La Cuvette congolaise. Les hommes et les structures et le ZaĂŻre. Civilisations traditionnelles et Culture moderne, dans "Raison PrĂ©sente" Paris, avril -mai -juin 1977, n° 42, pp. 115-116. 14- Djibril Tamsir Niane, Le ZaĂŻre, Civilisations traditionnelles et Culture moderne, in "Ethiopiques. Revue socialiste de culture nĂ©gro-africaine" Dakar, n° 11, juillet 1977, pp. 99-103. 15- Elikia M’Bokolo, Le phĂ©nomĂšne Obenga, in "Demain l’Afrique" Paris, n° 12, septembre 1978, pp. 111-112. 16- Elikia M’Bokolo, de "Le ZaĂŻre, Civilisations traditionnelles et Culture moderne dans Notre librairie La littĂ©rature zaĂŻroise Paris, n° 44, octobre - novembre 1978, pp. 11-14. 17- Arlette Chemain, ThĂ©ophile Obenga, StĂšles pour l’avenir, dans "Recherche - PĂ©dagogie et Culture" Paris, n° 41/42, vol. VII, mai - aoĂ»t 1979, pp. 70-72. Voir Ă©galement dans la revue "PrĂ©sence Africaine" Paris, n° 107, 3Ăš trim. 1978. 18- Pape Marcel Sene, ThĂ©ophile Obenga - HervĂ© Bourges, deux historiens parlent de leurs oeuvres, in "Le Soleil" Dakar, vendredi 28 dĂ©cembre 1979, n° 2907, 10e annĂ©e. 19- Sylviane Kamara, Les nouveaux visages de l’Afrique. Les jeunes panthĂšres ont de l’élan, in "Jeune Afrique" Paris, n° 1043, 31 dĂ©cembre 1980, n° spĂ©cial "Hors sĂ©rie album 20 ans", p. 97. 20- Sylvain Bemba, Dialogue des civilisations Garaudy proposait, Obenga rĂ©pond il faut "redimensionner" l’histoire, in "La semaine africaine" Brazzaville, n° 1412, 30 octobre - 5 novembre 1980, p. 8. 21- Sophie Bessis, avec ThĂ©ophile Obenga, une leçon de tolĂ©rance et d’universalisme. La marche de l’homme dans la nature, in "Jeune Afrique" Paris, n° 1035, 5 novembre 1980, p. 75. A propos de Pour une nouvelle Histoire 1980. 22- Luadia-Luadia Ntambwe, "Pour une Nouvelle Histoire" de ThĂ©ophile Obenga, in "La Semaine Africaine" Brazzaville, n° 1419, 18-24 dĂ©cembre 1980, p. 10. 23- Gregorio Weinverg, El libro extranjero. Una reflexion sobre la historia universal desde Africa, Supplemento Literario des diario La Nacion de Beunos Aires Argentine, 21 aoĂ»t 1981. A propos de Pour une Nouvelle Histoire 1980. 24- Mamadou Diouf, de "Pour une Nouvelle Histoire", in "Afrique - Histoire" Dakar, n° 3, 1981, p. 36. 25- Sylvain Bemba, ThĂ©ophile Obenga a reçu le Prix National de la Recherche 1982, dans "La Semaine Africaine" Brazzaville, 30 dĂ©cembre 1982 - 5 janvier 1983, p. 10. 26- Americo Goncalves, A problematica da Historia de Africa, Respigos de uma palestra do prof. ThĂ©ophile Obenga, Supplemento Cultural do "Jornal de Angola" Luanda, n° 161, 19-25 aoĂ»t 1983, pp; 1-2. 27- Arlette Chemain, De l’oralitĂ© Ă  l’écriture en RĂ©publique Populaire du Congo "Etsee le Yamba" de ThĂ©ophile Obenga, dans la revue "PrĂ©sence Africaine" Paris, n° 132, 4e trim. 1984, pp. 62-70. 28- GrĂ©goire Lefouoba, L’oeuvre de ThĂ©ophile Obenga a dix ans, in "Mweti" Brazzaville, n° 935, mardi 21 fĂ©vrier 1984, 29- Alain Anselin, ThĂ©ophile Obenga, Notes de lecture "CaractĂ©ristiques de l’esthĂ©tique bantu" in Muntu, n° 1, 1984. LittĂ©rature traditionnelle des Mbochi. Etsee le Yamba, Paris,PrĂ©sence Africaine, 1984. Les Bantu-Langues-peuples-civilisations, Paris, PrĂ©sence Africaine, 1985 dans la revue "Les Annales Martiniquaises" Fort-de-France, revue du LARIAMEP, sĂ©rie "Sciences de l’Homme et de la SociĂ©tĂ©", n° 3, 1985, p. 50. Voir Ă©galement la revue "PrĂ©sence Africaine" Paris, n° 133-134, 1eret 2Ăš trim. 1985, pp. 251-253. 30- CĂ©lestin Monga, PoĂ©sie Une critique passionnĂ©e de ThĂ©ophile Obenga, dans "Jeune Afrique" Paris, n°1258, 13 fĂ©vrier 1985, p. 66. A propos de Sur le chemin des hommes 1984. 31- Christiane Falgayrettes, La littĂ©rature traditionnelle des Mbochi Etsee le Yamba par ThĂ©ophile Obenga. De vĂ©ritables "archives" de la parole, dans "Cameroon Tribune" YaoundĂ©, n° 3202, 16 fĂ©vrier 1985, p. 6. 32- David Ndachi Tagne, Leçon inaugurale du Pr ThĂ©ophile Obenga. La philosophie pharaonique peut renouveler la recherche dans l’Afrique actuelle, dans "Cameroon Tribune" YaoundĂ©, 11Ăš annĂ©e, n° 3468, mardi 17 janvier 1986, p. 6. 33- LĂ©onard Andjembe, ThĂ©ophile Obenga "Un scientifique mĂ©ticuleux et rigoureux", in "L’Union", quotidien gabonais d’information Libreville, 12Ăš annĂ©e, n° 3622, 6-7 fĂ©vrier 1988, p. 8. 34- Dominique Ngoie-Ngalla, Les StĂšles de ThĂ©ophile Obenga, in "LittĂ©rature Congolaise. Notre Librairie" Revue du Livre Afrique noire, Maghreb, CaraĂŻbes, OcĂ©an Indien, n° 92-93, mars-mai 1988, p. 155. 35- M. Ngal, Notes de lecture Ă  propos de la "LittĂ©rature traditionnelle des Mbochi", in "Notre Librairie", n° 92-93, mars-mai 1988, pp. 222-223. 36- Ngal, Notes de lecture Ă  propos de "Sur le chemin des hommes", in "Notre Librairie", n° 92-93, mars-mai 1988, pp. 224-225. 37- Ngal, Notes de lecture Ă  propos de "Les Bantu, Langues, Peuples, Civilisations", in "Notre Librairie", n° 92-93, mars-mai 1988, pp. 227-228. 38- Jean-Michel Delobeau, ThĂ©ophile Obenga. "LittĂ©rature traditionnelle des Mbochi. Etsee le Yamba". Collection "Paroles et Traditions"; PrĂ©sence Africaine/ACCT Paris, 1984, 325 pages, dans "Cahiers Congolais d’Anthropologie et d’Histoire" CCAH Brazzaville, tome 10, 1985, 39- Jean-Luc Aka-Evy, "Les Bantu, Langues - Peuples - Civilisations" de ThĂ©ophile Obenga Paris, PrĂ©sence Africaine, 1985, 376 pages, annexes, index, une carte hors-texte, bibliographie, dans "CCAH" Brazzaville, tome 10, 1985, pp. 80-82. 40- Paulin Joachim, "Astres si longtemps" de ThĂ©ophile Obenga, in "Bingo" Paris, aoĂ»t 1988, n° 427, 41- Max Liniger-Goumaz, ThĂ©ophile Obenga, Langues, Peuples, Civilisations Paris, PrĂ©sence Africaine, 1985, 376 pages, in "GenĂšve - Afrique". Revue de l’Institut Universitaire d’Etudes du DĂ©veloppement et de la SociĂ©tĂ© suisse d’Etudes Africaines GenĂšve, vol. XXIII, n° 2, 1985, pp. 135-136. 42- Chris Gray, Conceptions of History Cheikh Anta Diop and ThĂ©ophile Obenga, Londres, Karnak House, 1989, 155 pages, photo. 43- Sylvain Bemba, Obenga ou la mĂ©moire essentielle en mots de lumiĂšre, in "La Semaine Africaine" Brazzaville, n° 1836 du 1er au 7 mars 1990, page 8, photo. A propos de Astres si longtemps Paris, PrĂ©sence Africaine, 1988. 44- Jacques Habib Sy, ThĂ©ophile Obenga At the Forefront of Egypto - Nubian and Black African Renaissance in Philosophy, pp. 277-285, dans l’ouvrage collectif Ă©ditĂ© par Ivan Van Sertima, Egypt revisited, Journal of African Civilizations, New Brunswick et Londres, Transaction Publishers, 1989. 45- " La philosophie africaine de la pĂ©riode pharaonique, 2780-330 avant notre Ăšre. ThĂ©ophile Obenga, in "Le Monde Diplomatique" Paris, n° 441, 37Ăš annĂ©e, dĂ©cembre 1990, p. 31. 46- Dady Bouchard, "La philosophie africaine de la pĂ©riode pharaonique", Pour restituer l’histoire, in "L’Union, quotidien gabonais d’information Libreville, 16Ăš annĂ©e, n°4501, mercredi 9 janvier 1991, 47- V. Savanne, L’Egypte mĂšre, "La philosophie africaine de la pĂ©riode pharaonique", in "Sud Hebdo" Dakar, n° 141, 24 janvier 1991. 48- Penel, Dernier livre de ThĂ©ophile Obenga, Une onde de choc dans la philosophie, in "La Semaine Africaine" Brazzaville, n° 1877 du 7 au 13 fĂ©vrier 1991, pp. 8-9. de "La philosophie africaine de la pĂ©riode pharaonique". 49- Jean Ziegler, Une Ă©tude ambitieuse et Ă©rudite. Aux sources du patrimoine intellectuel africain Ă  propos de "La philosophie africaine de la pĂ©riode pharaonique", in "Jeune Afrique" Paris, n° 1579, du 3 au 9 avril 1991, pp. 34-35. 50- Jean Charles Gomez, Dossier et compte rendu du colloque de Dakar L'oeuvre de Cheikh Anta Diop et la Renaissance de l'Afrique au seuil du troisiĂšme millĂ©naire, in "Racines & Couleurs" Paris, n° 126, trimestre IV, 1997, pp. 193-V-206-XVIII.

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